La Fédération nationale des travailleurs du transport social chrétien (Fenattransc) dénonce la présence croissante de chauffeurs haïtiens en situation irrégulière dans le secteur des motoconchos. Elle appelle les autorités à intervenir pour réguler les paradas et renforcer la sécurité.
Le secrétaire général de la Fenattransc, Mario Díaz, a exprimé ses inquiétudes face à ce qu’il qualifie de « menace pour la sécurité publique ». Selon lui, dans plusieurs zones urbaines comme le District National, Santo Domingo et Santiago, des milliers de travailleurs haïtiens auraient pris le contrôle de nombreuses routes de transport informel, installant un système parallèle sans supervision des autorités.
Díaz affirme que cette situation favoriserait une hausse de la criminalité, citant notamment des cas de vols, de vandalisme et d’agressions. Il reproche aussi aux entreprises qui vendent des motocyclettes sans exiger de documents légaux, ainsi qu’aux organismes de régulation qui, selon lui, laissent des individus en situation irrégulière opérer librement comme motoconchistes.
Dans un communiqué, la Fenattransc informe avoir adressé une demande officielle à la Direction Générale de la Migration, à la DIGESETT et à l’INTRANT pour la mise en œuvre d’opérations conjointes. L’objectif, précise le syndicat, est d’identifier et de retirer les chauffeurs sans papiers des paradas, afin de restituer le contrôle du secteur aux travailleurs dominicains dûment enregistrés.
L’organisation syndicale chrétienne insiste sur la nécessité d’une réponse rapide du gouvernement dominicain pour, selon elle, « protéger la souveraineté nationale et l’ordre public ».
En effet, depuis plusieurs mois, dans le contexte des mesures migratoires restrictives mises en œuvre par l’administration du président Luis Abinader, les chauffeurs haïtiens de motos et de taxis motoconchos sont confrontés à une tourmente croissante. Régulièrement dénoncés, ciblés et stigmatisés, certains font également l’objet d’actes de harcèlement ou de rançonnement de la part d’agents de police et de la migration, selon de nombreux témoignages recueillis sur le terrain.
Avec Listin Diario