Le président colombien, Gustavo Petro, a récemment critiqué la nouvelle politique migratoire des États-Unis sous l’administration du président Donald Trump, appelant les nations du Sud à s’unir face à ces mesures.
Il a révélé que la Colombie compte environ 15 660 Américains en situation irrégulière, les exhortant à régulariser leur statut auprès des services d’immigration colombiens. Petro a souligné l’importance de traiter les migrants avec dignité, affirmant qu’ils ne sont pas des criminels et méritent un traitement humain.
Il a également insisté sur le fait que les migrants colombiens expulsés des États-Unis doivent être rapatriés dans des avions civils, sans être traités comme des criminels, et a refusé l’entrée sur le territoire colombien à des avions militaires américains transportant des migrants colombiens expulsés.
En réponse aux critiques de Petro, les États-Unis ont suspendu indéfiniment la délivrance de visas à leur ambassade à Bogotá, intensifiant ainsi les tensions entre les deux nations.
Parallèlement, le gouvernement brésilien a exprimé son mécontentement face au traitement “inhumain” réservé à des dizaines de migrants expulsés des États-Unis vers la ville de Manaus, certains arrivant menottés. Le président brésilien, Luiz Inácio Lula da Silva, est intervenu en organisant un vol de la Force aérienne brésilienne pour assister les migrants.
Le président du Conseil présidentiel de transition (CPT) d’Haïti, Leslie Voltaire a, de son côté, exprimé ses vives inquiétudes concernant les récentes décisions de l’administration Trump. Dans une interview accordée à l’Associated Press depuis Rome, Voltaire a qualifié de “catastrophiques” les mesures visant à geler l’aide étrangère et à intensifier les déportations de migrants haïtiens. Il a souligné que ces actions pourraient aggraver une situation déjà précaire en Haïti, où la moitié de la population souffre de la faim et où la violence des gangs est omniprésente.
Ces événements surviennent alors que l’administration Trump intensifie sa politique migratoire, provoquant des réactions de la part de plusieurs pays d’Amérique latine.
Le président Petro a appelé à une assemblée extraordinaire des présidents latino-américains pour discuter des problèmes de migration et de la nouvelle configuration du marché de la drogue en Amérique, soulignant que si le Nord rejette les migrants, le Sud doit s’unir.
La crise migratoire devoile les tensions croissantes entre les États-Unis et les nations latino-américaines Un véritable bras de fer s’annonce dans la geopolitique.
La rédaction