En visite à Mayotte après le passage du cyclone Chido, Emmanuel Macron a déclenché une vive controverse. Face à des habitants exaspérés par l’inaction et les retards des secours, le président a lancé : « Si ce n’est pas la France, vous serez 10 000 fois plus dans la merde ! » Une déclaration perçue comme méprisante et déplacée.
Ces propos ont été mal reçus par une population endeuillée et démunie, qui s’attendait à des paroles de réconfort et des engagements concrets. Les critiques fusent, accusant Emmanuel Macron de manquer d’empathie et de prendre à partie les victimes d’une catastrophe naturelle.
Ces propos s’ajoutent à une série de déclarations polémiques de Macron : les Haïtiens qualifiés de « cons », les Mahorais d’« ingrats », et les Kanaks de « terroristes ». En Haïti, où ces mots avaient suscité une onde de choc, le peuple attend toujours des excuses publiques du président français.
Ces attitudes renforcent un sentiment de mépris et d’arrogance envers des populations déjà en souffrance. Qu’il s’agisse des Mahorais frappés par une catastrophe naturelle ou des Haïtiens confrontés à des crises multiples, ces déclarations soulignent une distance et un ton inadaptés pour des dirigeants censés incarner empathie et responsabilité.
Mayotte, département d’outre-mer français, est depuis longtemps au cœur de tensions liées aux inégalités sociales, à l’insécurité et à une gestion souvent perçue comme déconnectée des réalités locales. Les Mahorais reprochent à l’État son manque d’investissement structurel et son incapacité à répondre aux crises récurrentes.
La rédaction