Saint-Domingue, 30 avril 2025 — Le ministre des Affaires étrangères de la République Dominicaine, Roberto Álvarez, et son homologue de la Fédération de Russie, Sergey Lavrov, ont tenu ce mercredi un dialogue diplomatique de haut niveau, axé sur des questions bilatérales et internationales, dont la situation critique en Haïti.
Lors de la conférence de presse conjointe à l’issue de la réunion, le ministre Álvarez a souligné que la crise multidimensionnelle en Haïti — politique, sécuritaire et humanitaire — avait été l’un des thèmes centraux de la rencontre. Il a exprimé à son homologue russe la vive préoccupation de son pays face aux conséquences directes de cette crise sur la République Dominicaine.
« J’ai présenté au ministre Lavrov la position de la République Dominicaine, qui plaide pour une intervention plus efficace, urgente et coordonnée de la Mission multinationale d’appui à la sécurité (MMAS) en Haïti, et pour un rôle plus actif des Nations Unies dans la logistique et le financement afin d’assurer son efficacité », a déclaré le chancelier dominicain.
Cet appel renforce les démarches diplomatiques entreprises par la République Dominicaine pour que la communauté internationale prenne ses responsabilités face à l’effondrement institutionnel en Haïti, qui affecte de manière croissante la stabilité régionale.
Outre le dossier haïtien, les deux ministres ont échangé sur la conjoncture géopolitique mondiale, l’avenir du multilatéralisme, et les relations économiques et culturelles entre leurs deux pays. Le ministre Álvarez a également salué la prochaine ouverture de l’ambassade de la Fédération de Russie à Saint-Domingue, qu’il considère comme un signe fort du renforcement des liens diplomatiques.
Cette rencontre se déroule dans un contexte international tendu, où la République Dominicaine cherche à mobiliser ses partenaires autour de la crise haïtienne, tout en consolidant ses alliances stratégiques.
L’avenir dira le reste. Pour l’instant les pays étrangers ne semblent nullement intéressés à parler aux dirigeants haïtiens. On parle, on décide pour Haïti et sans les Haitiens.
La rédaction