Stéphora Joseph, 11 ans à peine, est morte lors d’une excursion organisée par son école, Leonardo Da Vinci de Santiago de Los Caballeros, en République Dominicaine. Sa mère, Lovely Raphael Joseph, souligne qu’elle l’avait déposée ce matin-là, le vendredi 14 novembre, en très bonne santé. Quelques heures plus tard, on m’a fait venir à l’école m’informant qu’on lui administrait des soins que nécessitait son cas, sans donner des précisions sur la nature de sa maladie.
Après plus de 4 heures à attendre en vain, on m’a informé qu’elle était morte et que je devais récupérer le cadavre le lendemain pour les funérailles.
Plus de deux semaines après le drame, je n’ai toujours pas accès aux images de la vidéosurveillance du lieu. Je n’arrive pas à croire qu’elle soit vraiment morte, confie cette ressortissante haïtienne, qui dit avoir entendu — comme tout le monde — toutes sortes de rumeurs concernant les circonstances du décès de sa fille.
« Chaque matin, je me lève comme d’habitude, à la même heure, pour lui préparer à manger, et j’attends chaque jour son retour de l’école. Je ne peux pas croire qu’elle soit partie. Elle débordait de vie. » Son regard est empli de chagrin lorsqu’elle se souvient : « C’était une belle promesse. Elle représentait fièrement son école dans des concours de mathématiques, elle avait des prédispositions pour le mannequinat, elle jouait au football… »
Le directeur exécutif de la Fondation Zile, Edwin Paraison, a déclaré que Stephora Anne‑Mircie Joseph, 11 ans, décédée lors d’une sortie scolaire à la piscine du centre récréatif Hacienda Los Caballos à Gurabo (Santiago), était victime de harcèlement scolaire. L’ancien consul d’Haïti en République dominicaine a confié au journal Diario Libre que la mère avait déjà signalé à l’école Leonardo Da Vinci School que sa fille subissait des moqueries en raison de sa couleur de peau et de son origine. Ces plaintes n’avaient entraîné qu’un simple rappel à l’ordre d’un élève, sans réelle suite.
Le bureau du procureur général a ordonné un renforcement des investigations. Pour le moment, les autorités — notamment la procureure générale de la République, Yeni Berenice Reynoso — ont chargé la Direction nationale de l’enfance, de l’adolescence et de la famille (DINNAF) et le service des poursuites du ministère public d’approfondir l’enquête. Edwin Paraison estime qu’il est indispensable, compte tenu de l’âge des personnes concernées, de recourir à un interrogatoire ou à toute autre méthode adaptée.
Dodeley Orélus
📲 Rejoignez Le Quotidien 509
Recevez nos dernières nouvelles directement sur votre téléphone via notre chaîne WhatsApp officielle.
🚀 Rejoindre la chaîne WhatsApp
