La Force Multinationale (MSS) a fermement rejeté dans un communiqué du 6 décembre les affirmations publiées par Reuters selon lesquelles des membres du contingent kenyan en Haïti envisageraient de démissionner à cause de retards dans leurs paiements. Selon la MSS, tous les salaires et indemnités ont été versés, et aucune démission n’a été enregistrée.
Selon une enquête publiée par Reuters, près de 20 des 400 policiers kenyans déployés en Haïti dans le cadre de la Mission Multinationale de Soutien (MSS) auraient soumis leur démission au cours des deux derniers mois. Ces officiers dénoncent des retards de paiement depuis septembre et de mauvaises conditions de travail. Toutefois, ils affirment n’avoir reçu aucune réponse officielle à leurs lettres selon Reuters.
Le MSS a catégoriquement réfuté ces allégations dans un communiqué post-publication, affirmant que tout le personnel a reçu ses salaires et que personne n’a officiellement démissionné. Reuters, de son côté, maintient ses informations et précise ne pas avoir contacté le MSS avant la publication de l’article.
Les trois officiers cités par Reuters, sous anonymat, contestent également les déclarations du chef de la police nationale kényane, Douglas Kanja, qui avait affirmé que les salaires avaient été réglés jusqu’à fin octobre.
Les médias Kenyans ont également fait mentions des plaintes de leurs compatriotes en Haiti dénonçant des conditions de travail précaires et des menaces de désarmement.
Cette polémique soulève des questions sur les conditions de travail des policiers kenyans et les enjeux financiers du déploiement, dans un contexte où les retards de paiement affectent la crédibilité de l’engagement international en Haïti.
Il faudrait que l’ONU chargée de payer les policiers rétablisse la vérité dans cette affaire qui risque de fragiliser davantage l’emprise des gangs dans le pays.
La rédaction