Le mécontentement des commerçants de Santiago face aux descentes policières ciblant les Haïtiens en situation irrégulière est général. Les agents de l’immigration pourchassent les haïtiens dans leur entreprise créant une situation désastreuse pour les affaires et pour les clients.
Les commerçants du centre historique de Santiago ont exprimé leur mécontentement après les récentes descentes de la Police Nationale dans leurs établissements, à la recherche d’Haïtiens en situation d’immigration irrégulière. Ils assurent que ces actions affectent négativement le commerce, car elles font fuir les clients locaux et étrangers, selon Liston Diario.
Juan Francisco, propriétaire du magasin de fournitures Frank, situé à l’intersection des rues 30 de Marzo et Cucurullo, a déclaré que depuis le 22 décembre, à la veille des fêtes de Noël, des policiers sont entrés par effraction à plusieurs reprises dans son magasin, créant une atmosphère chaotique qui surprend les acheteurs.
« Nous ne sommes pas contre que les autorités fassent leur travail, mais elles le font de manière désordonnée à l’intérieur du magasin, ce qui nous dérange », a-t-il déclaré.
Le commerçant a ajouté que ce n’est pas la première fois que la Police Nationale agit de cette manière, justifiant son action par l’allégation de recherche d’Haïtiens illégaux, bien que cette responsabilité corresponde à la Direction Générale de Migration (DGM). Selon lui, la police a assumé un rôle qui ne lui correspond pas. Il a demandé aux autorités d’effectuer leurs opérations à l’extérieur de son entreprise, considérant son magasin comme une propriété privée.
Un des incidents a eu lieu près d’un arrêt de bus à destination de Dajabón, où des centaines d’Haïtiens cherchaient à embarquer pour rentrer dans leur pays. Bien que beaucoup étaient disposés à retourner volontairement à Haïti, les policiers ont tenté de les arrêter et de les forcer à monter dans un camion, une action qui a été rejetée tant par les Dominicains que par les Haïtiens, qui ont défendu leur droit à revenir de leur propre gré.