Des voix s’élèvent pour exiger du gouvernement une déclaration officielle sur la présence de mercenaires engagés pour combattre les gangs armés qui terrorisent la population.
L’ancien colonel Himmler Rébu rappelle que les groupes criminels ne sont pas les seuls responsables de la dégradation du climat sécuritaire. Selon lui, il faut également neutraliser les « bandits à cravates », ces acteurs en col blanc qui alimentent l’instabilité.
« Si l’on s’en prend uniquement aux bandits ‘à sapates’, on ne réglera pas le problème de manière durable », a-t-il déclaré.
Himmler Rébu exhorte les autorités à clarifier la situation, notamment sur l’origine des fonds destinés à financer les opérations de ces mercenaires.
Cette position est partagée par Réginald Delva, ancien ministre de l’Intérieur et ex-secrétaire d’État à la Sécurité publique. Il estime que la nature et les objectifs de cette collaboration ne pourront être compris qu’en accédant aux termes du contrat liant le gouvernement aux mercenaires.
« Il est impératif que le gouvernement s’exprime clairement sur la présence de ces agents armés, tout en veillant à une coordination effective avec les forces existantes : la police nationale, l’armée et la mission multinationale », a-t-il insisté.
De son côté, Ashley Laraque, porte-parole de l’Association des militaires d’Haïti, accueille favorablement cette collaboration avec les mercenaires, considérée comme une réponse nécessaire face aux gangs.
Il appelle toutefois les autorités à renforcer durablement la Police nationale et les Forces armées d’Haïti afin de prévenir toute résurgence des groupes terroristes dans l’avenir.
La rédaction