Jean-Marie Le Pen, figure fondatrice de l’extrême droite française moderne et leader emblématique du Front National (FN), est décédé ce mardi à l’âge de 96 ans. Son décès a été confirmé par sa famille et par Jordan Bardella, actuel président du parti, sur les réseaux sociaux. Il s’est éteint à l’hôpital de Garches, en banlieue parisienne.
Un parcours marqué par les controverses
Durant une carrière politique de plus de cinquante ans, Jean-Marie Le Pen a marqué l’histoire politique française par ses discours polarisants, souvent accusés de racisme, d’antisémitisme et de xénophobie. Condamné à plusieurs reprises pour apologie de crimes de guerre et provocation à la haine, il a néanmoins conservé une influence durable au sein du FN, qu’il a dirigé jusqu’en 2011 avant de passer le relais à sa fille, Marine Le Pen.
Candidat à la présidence française à cinq reprises, il a créé la surprise en 2002 en atteignant le second tour face à Jacques Chirac. Cette percée a marqué un tournant dans l’histoire de l’extrême droite en France, faisant du FN un acteur incontournable du paysage politique.
Un héritage controversé
Si Jean-Marie Le Pen a ouvert la voie à l’extrême droite française, son style provocateur et ses idées radicales ont également contribué à sa marginalisation. Sa fille, Marine Le Pen, a entrepris de « dédiaboliser » le parti en adoucissant son discours et en changeant son nom en Rassemblement National (RN). Cette stratégie a permis au RN de se rapprocher des cercles du pouvoir, Marine Le Pen atteignant elle aussi le second tour des présidentielles en 2017 et 2022.
Le décès de Jean-Marie Le Pen marque la fin d’une époque pour l’extrême droite française, mais son influence continue de se faire sentir dans la politique contemporaine, à travers les actions de sa fille Marine et de ses successeurs.
La rédaction