Saint-Domingue, 8 juillet 2025 — Une vive tension s’installe entre le gouvernement dominicain et l’Église catholique autour des mesures migratoires visant les Haïtiens. La Conférence de l’Épiscopat dominicain (CED), dans un message solennel rendu public lors de son assemblée plénière, a mis en garde contre l’utilisation des hôpitaux comme lieux de contrôle migratoire. Elle exhorte les autorités à ne pas transformer les espaces de santé en zones de répression, dénonçant des pratiques “douloureuses qui contredisent l’Évangile de la charité”.
Tout en reconnaissant le droit souverain de la République dominicaine à gérer ses flux migratoires, les évêques plaident pour une approche fondée sur la dignité humaine, la justice et l’équité. Ils appellent également à poursuivre sans distinction les trafiquants de migrants, et rejettent fermement les discours xénophobes et discriminatoires, jugés dangereux pour la paix entre les peuples.
Abinader répond : “Ce n’est pas qu’un problème migratoire”
En réaction, le président Luis Abinader a défendu vigoureusement les mesures prises par son administration lors de sa conférence hebdomadaire du dimanche 7 juillet. Selon lui, la situation actuelle va bien au-delà d’une simple crise migratoire. « Ce qui se passe en Haïti est une crise multidimensionnelle qui exige des mesures extraordinaires », a-t-il déclaré, tout en assurant que son gouvernement reste à l’écoute des préoccupations des Églises catholique et évangélique.
« Il est temps que les promesses de soutien à Haïti se traduisent en actions concrètes », ont insisté les évêques, estimant que seule une intervention globale et coordonnée permettra de répondre durablement à l’exode des Haïtiens en quête de sécurité et de dignité.
Avec Listin Diario
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