L’archevêque métropolitain de Port-au-Prince, Mgr Max Leroy Mésidor, interpelle les autorités face au climat de violence qui ne fait que s’aggraver particulièrement dans les départements de l’Ouest et de l’Artibonite.
Il affirme que l’Eglise, comme partie intégrante de la société, souffre énormément à cause des actes de violence enregistrés dans le pays. Nul n’est épargné, ni les bébés, ni les vieillards sans défense, dit le leader religieux.
Max Leroy Mésidor soutient que les portes de l’enfer ne doivent pas détruire l’église, soulignant que dans l’archidiocèse de Port-au-Prince, plus d’une vingtaine d’églises ont été fermées ou ne peuvent pas fonctionner normalement.
Avons-nous perdu toute humanité ? Pourquoi toutes ces violences aveugles, se demande Mgr Mésidor, évoquant le caractère éphémère du pouvoir et de l’argent.
Le peuple soit de sécurité, il a droit à une vie tranquille, dit Max Leroy Mésidor qui dénonce l’attitude des dirigeants qui se battent pour plus de pouvoir pendant que les gangs luttent pour plus de territoire.
Ce lundi, la zone métropolitaine de Port-au-Prince a vécu une journée tendue. Des tirs nourris retentissent. Les quartiers de Fort-National, Bel-Air et le Champ-de-Mars constituent des territoires de non droit.
Des agents, membres du Syndicat National des Policiers Haïtiens (SPNH-17), ont organisé un sit-in devant la Primature et la Villa d’Accueil à Bourdon, pour demander aux autorités de fournir aux forces de l’ordre les moyens pour qu’elles puissent affronter les bandits armés.
A Canapé-vert, des centaines de citoyens ont manifesté suite aux informations faisant état d’une possible arrestation d’un policier prénommé Samuel et présenté comme l’un des agents qui luttent corps et âme afin d’empêcher que Canapé-Vert ne devienne un territoire perdu.
La Rédaction