Alors que la République dominicaine a expulsé plus de 145 000 migrants en situation irrégulière depuis le début de l’année, les États-Unis, eux, ont renvoyé 1 128 ressortissants dominicains au cours des cent premiers jours du second mandat de Donald Trump.
Selon le Service d’immigration et de contrôle des douanes (ICE), ces expulsions américaines – effectuées entre le 27 janvier et le 29 avril 2025 – concernent des personnes en situation irrégulière, dont certaines en provenance de Porto Rico, territoire sous juridiction américaine.
De son côté, la Direction Générale de la Migration (DGM) dominicaine mène une campagne intensive de contrôle migratoire, s’appuyant sur des stratégies de renseignement. La grande majorité des expulsés sont des Haïtiens sans papiers, interceptés à travers le territoire dominicain.
La DGM affirme agir dans le cadre de la loi 285-04, qui encadre les procédures de contrôle et de rapatriement. Plus d’une centaine d’agents auraient été licenciés ou sanctionnés pour manquement aux règles éthiques, et une formation obligatoire à la déontologie a été introduite pour les nouvelles recrues selon le communiqué du 27 Mai de la DGM.
Tandis qu’elle accueille ses propres citoyens expulsés des États-Unis, la République dominicaine durcit le ton envers ses voisins haïtiens. Une situation qui met en lumière les tensions régionales, les déséquilibres socio-économiques et les limites des politiques migratoires fondées sur la seule logique sécuritaire.
La rédaction