Port-au-Prince, 24 mai 2025 – Après plus de dix jours d’interruption d’électricité dans la région métropolitaine de Port-au-Prince, due à l’arrêt de la centrale hydroélectrique de Péligre, les autorités haïtiennes ont réagi publiquement par deux canaux institutionnels distincts.
D’un côté, le Premier ministre Alix Didier Fils-Aimé a convoqué une réunion d’urgence avec le ministre des Travaux publics, Transports et Communications et le directeur général de l’Électricité d’État d’Haïti (EDH). À l’issue de cette rencontre, des instructions fermes ont été données pour le rétablissement rapide et sécurisé de l’alimentation électrique dans la capitale. Le chef du gouvernement a réaffirmé que l’autorité de l’État reste intacte malgré les défis actuels, et que les services essentiels doivent être assurés avec rigueur.
Quelques heures plus tôt, le KPT s’était lui aussi exprimé à travers un communiqué, annonçant avoir trouvé un terrain d’entente avec des représentants de la population du Plateau Central afin de faciliter la reprise des opérations à Péligre. Le Conseil a reconnu les inquiétudes locales face à l’insécurité et aux déplacements forcés, tout en appelant à la protection des infrastructures publiques et à une reprise rapide des services.
L’émission de deux messages parallèles, sans coordination apparente, traduit une certaine dissonance dans la gouvernance actuelle. Dans un contexte marqué par la fragilité des institutions et l’urgence énergétique, cette fragmentation du discours officiel soulève des interrogations sur la cohérence de l’action publique.
Notre rédaction a contacté le directeur administratif de l’EDH, Jose Davilmar, qui nous a confirmé qu’effectivement la Centrale de Peligre, après différentes rencontres avec les groupes hostiles, pourrait recommencer à fonctionner dès cette semaine.
Pendant ce temps, Port-au-Prince reste partiellement plongée dans le noir, livrant les citoyens à une insécurité croissante.
La rédaction