Dans une déclaration, l’ancien Premier ministre haïtien Jean Max Bellerive a tiré la sonnette d’alarme sur la montée en puissance des gangs armés en Haïti, affirmant qu’ils représentent aujourd’hui une menace non seulement pour la stabilité d’Haïti, mais également pour la paix en République dominicaine.
« Les bandes criminelles ont supplanté l’État sur une grande partie du territoire haïtien », a-t-il affirmé lors d’une entrevue exclusive accordée à la chaîne YouTube ¿Te lo Digo?, animée par le journaliste dominicain Juan Reyes. Selon Bellerive, ces groupes disposent de l’appui de réseaux internationaux de narcotrafiquants et génèrent déjà près de 80 millions de dollars par an en percevant illégalement des péages sur les routes et autres points stratégiques. En effet, le ministre des Finances M. Mettélus a affirmé 100 millions.
Pour l’ancien chef de gouvernement, la menace ne s’arrête pas aux frontières d’Haïti :
« Ils sont une menace à la paix en Haïti. Plus qu’une menace, ils l’ont déjà détruite. Si ces groupes continuent à gagner du pouvoir sur une île que nous partageons, il ne faut pas être un expert en sécurité pour comprendre qu’ils peuvent aussi déstabiliser la République dominicaine. »
Jean Max Bellerive a été Premier ministre d’Haïti de 2009 à 2011, nommé sous la présidence de René Préval. Économiste de formation, il est connu pour son rôle dans la gestion de l’après-séisme de 2010 avec le CIRH et Bill Clinton et pour aussi avoir plaidé en faveur d’une coopération régionale renforcée.
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Rédaction