Le Conseil présidentiel de transition (CPT) a annoncé dans un communiqué, le 2 mai 2025, la dissolution de la Commission nationale de désarmement, de démantèlement et de réinsertion (CNDDR), évoquant une perte de confiance envers ses membres. Pourtant, cette structure avait été réactivée et réinstallée à peine deux mois plus tôt, en mars, sous la supervision de la Primature.
Créée en 2006 par arrêté présidentiel, la CNDDR relève légalement du Premier ministre, non du CPT. La légitimité juridique d’une telle dissolution, sans décret formel reste donc questionable. Des Observateurs se questionnent sur les capacités Juridiques à dissoudre la structure étatique.
La dissolution de la CNDDR intervient moins de deux mois après sa réactivation officielle, lors du Conseil des ministres du 21 février 2025, suivie de l’installation de ses nouveaux membres le 10 mars. À sa tête, on retrouvait Enold Florestal comme coordonnateur, aux côtés de figures controversées comme Abler Roudy Lalanne, déjà présent dans la version 2019 critiquée pour son manque de transparence.
Cette brusque volte-face du CPT coïncide avec la publication d’une lettre de Pierre Espérance, directeur exécutif du RNDDH, dénonçant la présence de personnalités impliquées dans des dérives institutionnelles, comme Jean Rebel Dorcénat. Cependant, une dénonciation politique, aussi sérieuse soit-elle, ne saurait à elle seule justifier la suppression d’une structure étatique qui, sous le Président Préval, avait obtenu des résultats jugés positifs. Lors Alix Fils-Aimé, le père du PM Fils Aimé en était le Directeur.
On peut aussi interpréter cette dissolution précipitée comme une manœuvre politique du Conseil présidentiel de transition (CPT) pour reprendre la main sur un dossier sécuritaire sensible que gérait jusqu’ici la Primature, structure dont dépend légalement la CNDDR.
La rédaction