Le PM Garry Conille a déclaré ce matin du 8 octobre 2024 sur X que : “La déportation forcée et en masse de nos compatriotes haïtiens en République Dominicaine est une violation des principes fondamentaux de la dignité humaine.’
Accompagné dans sa tournée aux Émirats arabes unis, au Kenya et dans d’autres pays d’Afrique, de la ministre des Affaires étrangères, Dominique Dupuy, le PM a rappelé que cette dernière avait déjà organisé une réunion d’urgence la semaine dernière en tant que ministre des Haïtiens vivant à l’étranger pour pouvoir recevoir les Haïtiens déportés en toute dignité. Cependant, 5 jours plus tard, aucune structure étatique n’est installée au niveau des zones frontalières pour recevoir les milliers d’Haïtiens qui sont déportés.
“J’ai passé les instructions pour qu’une cellule interministérielle, incluant le MAÉ, le MHAVE, le MAST, le MICT, le Ministère des Finances et le Ministère délégué aux Affaires humanitaires, s’organise dès ce matin pour coordonner et renforcer notre réponse diplomatique et humanitaire.”
Après sa visite à Ouanamithe, pour aller voir, écouter et comprendre le dossier du Canal ;
Après le refus du gouvernement de participer à la prestation de serment du Président Luis Abinader ;
Après la réunion ratée entre Haïti et la République dominicaine à New York lors de la 79ième Assemblée générale des Nations unies.
Après le refus d’utiliser le couloir diplomatique pour mettre fin aux supplices des Haïtiens, le PM donne lui aussi une réponse sur les réseaux sociaux, devenus depuis quelque temps le canal diplomatique entre Haïti et la République dominicaine.
De son côté, le Conseil permanent de l’OEA se penchera sur la situation des migrants haïtiens en République dominicaine cet après-midi à 15 heures.
Face à l’annonce du gouvernement dominicain de rapatrier 10 000 étrangers en situation irrégulière par semaine, certains Haïtiens ont aussi pris l’initiative de quitter volontairement le territoire voisin. Depuis cette déclaration de Luis Abinader la semaine dernière, c’est une véritable chasse aux Haïtiens : les mineurs, les élèves, les femmes, les étudiants et les professionnels ne sont pas épargnés. Le camion-prison crasseux sillonne les rues prêt à embarquer celui qui semble être un Haïtien selon les critères des agents de la migration.
La République dominicaine siège comme membre à la Commission des droits de l’Homme des Nations unies.
La rédaction