Le 17 avril 2025, le secrétaire d’État américain Marco Rubio a été reçu au palais de l’Élysée à Paris par le président français Emmanuel Macron. La rencontre comprenait un déjeuner de travail en présence du ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, et de l’envoyé spécial présidentiel américain pour le Moyen-Orient, Steve Witkoff. Les échanges ont principalement porté sur des enjeux internationaux majeurs, notamment la guerre en Ukraine et la situation en Iran, témoignant d’un engagement diplomatique renforcé entre Washington et Paris.
Emmanuel Macron a remercié les membres des délégations présentes, dont la délégation américaine composée de Secrétaire d’Etat Marco Rubio, Steve Witkoff et de Keith Kellogg, la délégation ukrainienne représentée par Andriy Yermak, Andrii Sybiha et Rustem Umerov, ainsi que les représentants du Royaume-Uni, David Lammy, Jonathan Powell, et de l’Allemagne, Jens Plötner, pour la qualité des discussions tenues à l’Élysée.
Dans le même temps, Emmanuel Macron a marqué un tournant symbolique dans les relations franco-haïtiennes. À l’occasion du bicentenaire de la reconnaissance de l’indépendance d’Haïti par la France (1825-2025), le chef de l’État français a reconnu, ce 17 avril 2025, une « forme d’injustice initiale » liée à l’indemnité imposée par la France à Haïti après son indépendance. Il a annoncé la création d’une commission franco-haïtienne composée d’historiens, chargée d’étudier les conséquences de cette « double dette » — financière et symbolique — et de formuler des recommandations concrètes.
Par ailleurs, la France, le Royaume-Uni et les États-Unis ont affiché une position commune en soutien à la déclaration de la CARICOM sur la transition politique en Haïti. Les trois pays ont exprimé leur préoccupation face aux tentatives de déstabilisation du Conseil présidentiel de transition (CPT) haïtien, notamment de la part des groupes armés.
Dès le 16 avril 2025, la France et le Royaume-Uni ont publié un communiqué conjoint dénonçant les manœuvres des gangs visant à compromettre la transition en cours. Ils ont réaffirmé leur appui à la CARICOM et à la Mission multinationale d’appui à la sécurité (MMAS) dirigée par le Kenya. Les États-Unis, pour leur part, avaient déjà réitéré leur soutien à cette même déclaration le 13 avril 2025, à la suite d’échanges entre le secrétaire d’État Marco Rubio, son adjoint et la présidente en exercice de la CARICOM, Mia Mottley.
Bien que la question haïtienne n’ait pas été explicitement mentionnée dans les communiqués issus de la rencontre entre Rubio et Macron, le contexte diplomatique actuel confirme un alignement stratégique des positions françaises, britanniques et américaines en faveur d’une transition pacifique en Haïti, sous l’égide de la CARICOM et avec le soutien opérationnel de la MMAS.
La Rédaction