Ce mardi, Hans Joseph, Directeur Général de l’ULCC (Unité de Lutte Contre la Corruption), a annoncé sur la plateforme X avoir reçu l’ambassadeur français en Haïti, Antoine Michon. Selon M. Joseph, cette visite de courtoisie a permis des discussions sur les initiatives de l’ULCC et les pistes de coopération entre les agences anti-corruption des deux pays.
“J’ai reçu ce matin une visite de courtoisie de l’ambassadeur français accrédité en Haïti, M. Antoine Michon. Nos fructueux échanges s’étaient déroulés autour du travail de l’ULCC et des pistes de coopération entre les agences anti-corruption des deux pays,” a déclaré Hans Joseph.
Un contexte marqué par des scandales
Cette rencontre intervient dans un climat tendu, suite à la convocation par la justice de trois conseillers du Conseil Présidentiel de Transition (CPT), accusés de corruption par l’ULCC. L’ambassadeur américain avait également récemment rencontré Hans Joseph pour des discussions similaires, ce qui soulève des questions sur la portée et les limites de telles interactions.
Le rôle du ministère de tutelle ignoré ?
L’ULCC, relevant du ministère des Finances dirigé par Alfred Metellus, est une institution clé dans la lutte contre la corruption. Pourtant, ces rencontres directes entre des diplomates étrangers et des directeurs généraux suscitent des critiques. Certains observateurs estiment que le ministre de tutelle devrait être inclus dans ces discussions pour assurer la transparence et préserver l’équilibre institutionnel.
La lutte contre la corruption, déjà minée par des scandales, risque d’être perçue comme influencée par des agendas externes si ces pratiques ne s’inscrivent pas dans un cadre institutionnel transparent.
La rédaction