Depuis la vague de violence controlée par les gangs, regroupés au sein de « Viv Ansanm » lancée le 29 février dernier, les blessés par balles ne cessent d’affluer à l’hôpital. En effet, l’Hôpital Universitaire de la Paix a reçu 213 blessés par balles du 29 février au 22 avril. Les centres de « Médecins Sans Frontières” enregistrent une dizaine de cas chaque jour.
Le directeur exécutif de l’Hôpital Universitaire de la Paix, le docteur Paul Junior Fontilus, affirme que parmi les 213 blessés par balles, il y avait 172 hommes, 35 femmes et six enfants. Six (6) d’entre ces patients n’ont pas survécu.
De plus, l’hôpital a admis 342 autres cas urgents pour des blessures par armes blanches ou dans des accidents de la circulation. Il se félicite du dévouement du personnel en dépit d’un contexte particulièrement difficile.
Le docteur Fontilus évoque une légère amélioration en ce qui concerne la disponibilité des produits sanguins. Cependant, l’hôpital « La Paix » fait face à de graves problèmes de carburant, a-t-il dit, alors qu’en termes d’occupation, tous les services sont pratiquement saturés.
Pour sa part, le docteur Elysée Joseph, responsable des activités médicales à Médecins Sans Frontières, affirme que depuis le 18 avril dernier, une dizaine de blessés par balles arrivent dans les centres de MSF chaque jour.
Il fait aussi état d’une nette augmentation des cas suspects de choléra provenant, en majeure partie, des centres d’accueil des déplacés internes.
Il invite les citoyens à redoubler de vigilance et à respecter les mesures d’hygiène.
La Rédaction