Haïti fait face à une alerte sanitaire : le risque de rupture des antirétroviraux (ARV) et de la PrEP inquiète les associations de défense des personnes vivant avec le VIH (PVVIH). Le Conseiller-Président Louis Gérald Gilles, après une réunion avec plusieurs groupes communautaires, a exprimé sa volonté de garantir un accès ininterrompu à ces traitements vitaux.
Les associations ont pointé des défis logistiques et financiers dans l’approvisionnement. En réponse, Gilles s’est engagé à relayer ces préoccupations auprès du gouvernement et a annoncé une future rencontre avec les autorités sanitaires pour discuter de la création d’un fonds spécial de sécurisation des ARV et de la PrEP.
Ce dossier est d’autant plus critique que, depuis janvier 2027, la suspension partielle du financement américain via le programme PEPFAR a mis en péril des centaines de programmes dans 55 pays, dont Haïti. Ce programme, qui a sauvé plus de 25 millions de vies, est crucial pour l’approvisionnement en traitements, le dépistage et la formation du personnel médical.
Le 29 janvier 2025, l’ONUSIDA a salué la dérogation humanitaire d’urgence signée par le Secrétaire d’État américain Marco Rubio, garantissant un accès temporaire aux traitements pour plus de 20 millions de PVVIH. Sa Directrice exécutive, Winnie Byanyima, appelle le Président Donald Trump à maintenir le leadership américain dans la lutte contre le VIH/sida, avec pour objectif la fin de l’épidémie à l’horizon 2030.
En Haïti, 40 % du financement du secteur de la santé provient de l’aide américaine via USAID. Cette dépendance, conjuguée à la priorité donnée au budget de guerre, place le secteur sanitaire dans une situation de fragilité extrême depuis les décisions de Donald Trump.