Trois hélicoptères ont atterri ce 15 mai 2025 à Savane Diane, dans le département du Plateau Central. Selon des riverains, les occupants des appareils, dont des étrangers, transportaient des matériels qui n’ont pas pu être identifiés.
Robinson Mazarin, responsable du MOSEC (Mouvement des Citoyens Engagés dans le Centre), affirme que certains passagers se sont présentés comme membres du « Task Force », une structure mise en place par les autorités de la transition pour lutter contre les gangs. Toutefois, Me Mazarin souligne que les autorités locales n’auraient pas été informées au préalable de l’arrivée de ces hélicoptères ni de la nature de leur mission.
Le délégué départemental, Frédérique Maccean, qui s’est rendu sur les lieux, a apporté des précisions sur l’incident. Selon lui, un premier hélicoptère serait tombé en panne, un deuxième serait intervenu pour porter assistance, tandis que des équipements non identifiés ont été retirés du premier appareil. Un troisième hélicoptère est ensuite arrivé, transportant des hommes en uniforme de la Police nationale d’Haïti.
Les pilotes étrangers auraient présenté une autorisation délivrée par la Primature pour l’appareil immatriculé N520HC, datée du 10 mai 2025. L’un des hélicoptères a redécollé avec les matériels récupérés, tandis que les autres passagers s’affairaient à réparer l’appareil en panne.
Cette opération, menée dans un contexte de grande fragilité sécuritaire, soulève de nombreuses interrogations et inquiétudes au sein de la population locale. « Peut-être s’agit-il de sécurité nationale. Nul ne saura », commente un habitant de la zone, avec une pointe de scepticisme.
Contactée par notre rédaction, une source au sein de la Primature invite à la prudence face à ce qu’elle qualifie de « manipulations visant à diviser l’opinion publique ».
« Le pays est épuisé par des récits mensongers qui ne font qu’envenimer le climat national », a déclaré notre source.
Face à la confusion et aux rumeurs qui entourent cette opération inhabituelle, de nombreux citoyens appellent les autorités à faire preuve de transparence et de réactivité. Dans un contexte aussi volatile, le silence officiel nourrit l’incertitude, et ouvre la voie à toutes les spéculations.
Une communication claire, rapide et crédible reste le meilleur rempart contre la désinformation – ce mal insidieux qui fragilise encore davantage une société déjà éprouvée.
La rédaction