Port-au-Prince, 16 avril 2025 – La manifestation citoyenne prévue ce mercredi à Canapé-Vert a été brusquement annulée, alors que des milliers de personnes s’apprêtaient à descendre dans les rues pour protester contre l’insécurité.
Samuel, chef de la Brigade de vigilance de Canapé-Vert, a dénoncé une tentative de massacre orchestrée, selon lui, par des politiciens corrompus et des membres du Conseil Présidentiel de Transition (CPT). Il affirme que plus de 300 individus armés auraient été mobilisés pour infiltrer la foule et attaquer les manifestants.
« Nou pap resevwa okenn manm CPT ni okenn politisyen korompi sou beton Canapé-Vert la ! » a-t-il lancé depuis une plateforme d’observation.
Samuel accuse ouvertement certains responsables politiques d’être en connivence avec les gangs et met en garde contre toute tentative d’infiltration ou de provocation violente.
Par ailleurs, il a dénoncé la dispersion brutale d’autres rassemblements à Pétion-Ville, où des agents ont utilisé du gaz lacrymogène contre des manifestants pacifiques.
Le chef de brigade appelle l’État haïtien à assumer ses responsabilités, estimant que le peuple ne peut plus être la cible d’une répression alors qu’il réclame la sécurité.
Une annulation qui intervient coïncidemment dans la même tranche horaire que le communiqué conjoint de la France et le Royaume-Uni exprimant leurs préoccupations face à la concertation de bandes criminelles pour continuer de déstabiliser le Conseil présidentiel de transition d’Haïti.
La rédaction