Donald Trump, réinstallé à la Maison Blanche, a signé une centaine de décrets présidentiels ciblant l’immigration. Il a décrété un état d’urgence national à la frontière sud avec le Mexique, permettant l’envoi de forces armées et la relance de la construction du mur. Parmi les mesures, il prévoit de mettre fin au droit de demander l’asile à la frontière, d’abolir le droit du sol et de désigner un gang vénézuélien comme groupe terroriste.
Trump entend restreindre les droits des 11 millions de personnes résidant clandestinement aux États-Unis et réactiver la politique « Remain in Mexico ». Il envisage également de réactiver le Titre 42 pour renvoyer les migrants pour des raisons de santé publique. La suppression du droit du sol, garantie par le 14e amendement, serait contestée pour inconstitutionnalité.
Trump prévoit de ressusciter l’interdiction de voyager pour certains pays à majorité musulmane et de supprimer le statut de protection juridique pour certains ressortissants de Cuba, Haïti, Nicaragua et Venezuela. Il cherche à préserver les droits des « Dreamers » et à désigner des cartels comme groupes terroristes pour permettre l’intervention des forces spéciales.
Les critiques soulignent le coût exorbitant de ces mesures, estimé à 88 milliards de dollars par an. Les taux de criminalité parmi les immigrés sans papiers sont inférieurs à ceux des citoyens nés aux États-Unis, et les immigrés ont joué un rôle clé dans la relance économique post-pandémie.
Les défis logistiques, financiers et la résistance des États et villes démocrates pourraient compliquer la mise en œuvre du programme de Trump.
Avec France 24