Cap-Haïtien, 18 mai 2025 — En ce 222e anniversaire du drapeau haïtien, le Premier ministre Alix Didier Fils-Aimé s’est rendu dans la ville du Cap-Haïtien pour participer au Te Deum solennel en la cathédrale Notre-Dame de l’Assomption, en présence de membres du gouvernement et du Conseil Présidentiel de Transition.
La cérémonie s’est tenue dans un climat de recueillement, ponctuée par la montée des couleurs, des discours républicains et l’hymne national chanté par les autorités. À travers cette présence, l’exécutif haïtien a voulu envoyer un signal : celui d’un attachement aux symboles forts de la souveraineté nationale.
Dans une déclaration relayée sur les réseaux sociaux de la Primature, le chef du gouvernement a salué le courage des ancêtres et rappelé que le drapeau, « lien sacré entre tous les Haïtiens », incarne une unité à reconstruire dans un contexte de crise aiguë.
Le 18 mai, a-t-il dit, est plus qu’une célébration : c’est un rappel à la responsabilité collective face aux défis d’une nation fragmentée. Son message : dépasser les clivages, refonder la confiance, et préparer le terrain pour un retour à l’ordre constitutionnel par le biais d’un référendum et d’élections jugées « libres, inclusives et crédibles ».
Confronté à une insécurité chronique et à une perte d’autorité institutionnelle, le gouvernement mise désormais sur une mobilisation républicaine autour de quelques axes prioritaires : sécurisation du territoire, relance du processus constitutionnel, restauration de la légitimité politique.
« La stabilité passe par le dialogue et la responsabilité », a insisté le Premier ministre, dans un discours qui se veut rassembleur mais dont la portée reste à vérifier sur le terrain, alors que la situation sécuritaire demeure critique dans plusieurs départements.
Notons que, malgré l’importance symbolique de cette journée, aucun représentant du corps diplomatique ne s’est rendu au Cap-Haïtien cette année, préférant adresser des messages virtuels de félicitations et d’engagements bilatéraux.
Pendant que le pouvoir exécutif se déplace au nord, c’est donc dans un double registre – affirmation républicaine d’un côté, prudence diplomatique de l’autre – que s’est jouée cette édition 2025 de la Fête du Drapeau.
La rédaction