Selon un récent rapport d’Afrobarometer, le Kenya figure parmi les pays africains où la police est perçue comme l’une des moins professionnelles. Avec seulement 18 % de la population exprimant sa confiance en cette institution, le Kenya se classe troisième en partant de la fin dans cette enquête menée auprès de 39 nations africaines, à informé aussi les médias kenyans.
Cette faible confiance publique s’explique en partie par des accusations persistantes de brutalité policière, notamment lors des manifestations contre le projet de loi de finances en juin 2024. Ces protestations, largement menées par les jeunes, ont été marquées par des violences documentées, dont des cas de brutalité et des enlèvements. Lors d’une récente manifestation contre les féminicides, le secrétaire principal au ministère de l’Intérieur, Raymond Omollo, a déploré la violence exercée par la police contre les manifestants.
Malgré ces défis internes, le Kenya joue un rôle central dans la Mission Multinationale d’Appui à la Sécurité (MMAS) en Haïti. Depuis octobre 2024, environ 400 policiers kényans ont été déployés pour aider à lutter contre les gangs armés qui sévissent dans le pays. Ce contingent devrait être renforcé par 600 agents supplémentaires d’ici la fin de l’année, selon une annonce du président kényan William Ruto.
Cependant, des défis sont également apparus dans cette mission internationale. Plusieurs policiers kényans auraient démissionné en raison de retards présumés dans le paiement de leurs salaires, selon Reuters.
En Afrique, la perception de la police kényane reste une question de débat. Des experts appellent à des réformes structurelles pour améliorer la relation entre la police et les citoyens. Le déploiement en Haïti est vu comme une opportunité pour le Kenya de démontrer ses capacités sur la scène internationale, tout en soulignant la nécessité de renforcer la confiance au niveau national.
Dans ce contexte, la participation kényane en Haïti soulève des questions importantes : comment le Kenya peut-il concilier ses propres défis internes avec son engagement international ? Et quelles leçons ce déploiement apportera-t-il, tant pour Haïti que pour la réputation de la police kényane ?
La Police Nationale d’Haïti continue de mener des opérations avec la mission. De son côté le Bureau des droits de l’homme des Nations Unies renforcent les connaissances des policiers en matière de droit de l’homme et la France délivre des certificats en langue française et créole.
Les bandits malgré certaines victoires de la PNH deviennent plus violents et gagnent en territoire.
La rédaction