Le Premier ministre Alix Didier Fils-Aimé a voulu lancer un message fort lors de la cérémonie d’investiture de son gouvernement. Il a appelé les membres de son équipe qui ne se sentent pas prêts à mener la bataille contre l’insécurité qui constitue la principale préoccupation du peuple haïtien, à quitter le navire dès aujourd’hui, a-t-il lancé.
Le nouveau chef du gouvernement se dit prêt à œuvrer sans relâche pour répondre aux attentes des citoyens en ces temps de grands défis. Aussi, il invite les nouveaux ministres à mesurer l’ampleur des responsabilités qui leur sont confiées et redonner espoir au peuple haïtien en s’attaquant avec détermination aux défis majeurs auxquels le pays est confronté.
Il invoque entre autres l’insécurité, dans toutes ses formes, notamment physique, économique et alimentaire, qui, dit-il, doit être combattue avec vigueur, soulignant que la situation sécuritaire exige une réponse immédiate et coordonnée.
Pour le nouveau locataire de la Primature, les enfants doivent pouvoir se rendre à l’école partout à travers le pays, rappelant que l’éducation des enfants est la pierre angulaire de tout progrès.
Il n’y a pas de temps à perdre, dit-il, ajoutant que le temps des discours et des cérémonies doit céder, sans délai, la place à l’action concrète. « Nous n’avons ni état de grâce, ni temps d’observation. Chaque heure compte », souligne Fils-Aimé.
Le nouveau Premier ministre réaffirme son engagement à travailler au rétablissement de la sécurité pour permettre la tenue des prochaines élections de manière à doter le pays de dirigeants élus et légitimes en février 2026.
» L’objectif premier de notre action est de préparer le terrain pour des élections crédibles, inclusives et transparentes. Nous sommes ici pour une durée limitée. Nous sommes un gouvernement de transition, chargé de jeter les bases du renouveau et de céder la place à un gouvernement légitime issu du suffrage universel » a déclaré le nouveau PM.
Il plaide en faveur de la cohésion, d’abord au sein du gouvernement, mais également avec le Conseil présidentiel de transition, dans le strict respect de l’esprit de la Constitution et des dispositions de l’accord du 3 avril 2024.
L’homme d’affaires parle aussi de l’importance de la discipline, car, rappelle-t-il, les moyens sont limités alors que les attentes sont immenses. Voilà pourquoi il souligne la nécessité d’engager les dépenses publiques avec rationalité et austérité dans la plus grande transparence.
Au-delà de la sécurité et de l’organisation des élections, la réponse aux besoins humanitaires et la relance économique constituent des objectifs fondamentaux qui seront atteints avec des sacrifices douloureux, mais nécessaires. Il faut restaurer la confiance de la population en l’avenir de ce pays à travers la sécurité, a indiqué M. Fils-Aimé.
La Rédaction