Sur son compte X, le ministre de La Défense Jean Michel Moïse de retour de son voyage en Colombie a déclaré :
”Je ne peux pas mentir. Oui, l’armée a été dissoute sous Lavalas. Je ne connais pas tous les faits. Tout ce que je peux dire, c’est qu’aujourd’hui, tous les membres du clan Lavalas à qui je parle veulent une armée robuste. Savez-vous pourquoi ? Parce que nous souffrons tous, y compris eux. Personne n’est à l’abri de la violence. Aujourd’hui, nous sommes tous préoccupés par notre existence en tant que peuple. Ce n’est pas le moment de jeter le blâme sur le passé. Allons de l’avant.”
Plus loin le ministre ajoute :
“La Colombie démontre une volonté manifeste de coopérer avec nous pour le renforcement et le développement des forces armées d’Haïti à court, moyen et à long terme.”
En effet, le Ministre de la défense d’Haïti, Jean-Michel Moïse, a rencontré son homologue Colombien, M. Iván Velásquez Gómez, le 16 décembre dernier, pour discuter de la coopération et de la collaboration en matière de La Défense, de la sécurité publique, du développement économique, et plus particulièrement de la question très urgente de la défaite des gangs armés, de la coopération militaire pour assurer la sécurité mutuelle, pour construire des armées robustes selon la note du Ministre.
Les déclarations du ministre suscite de la controverse mais il faut aller à son tweet du 26 Mars 2024 (avant qu’il n’intègre le gouvernement) dans lequel il a déclaré que Montana et Lavalas sont un Cancer pour le pays.
“L’ensemble de la corporation Lavalas/Montana est clairement un cancer pour Haïti. Ces gens sont tellement méchants avec le peuple haïtien. Le peuple souffre alors qu’ils se battent pour le contrôle d’un conseil présidentiel. Ils sont tellement cyniques! Quelle honte!”
Rappel historique :
L’armée haïtienne (Forces Armées d’Haïti, FAd’H) a été dissoute en 1995 par le président Jean-Bertrand Aristide, dans le cadre de son premier mandat. Cette décision majeure a été prise après le retour d’Aristide au pouvoir en 1994, avec le soutien des États-Unis, à la suite d’un coup d’État militaire en 1991 qui l’avait renversé.
Après son retour au pouvoir en 1994, Aristide a estimé que l’armée constituait une menace pour la démocratie. Il a décidé de la dissoudre en 1995 pour éviter qu’elle ne le renverse à nouveau.
Avec la dissolution de l’armée, la sécurité nationale a été confiée à la Police Nationale d’Haïti (PNH), créée la même année. Cependant, l’absence de forces armées a laissé un vide dans le domaine de la défense nationale, aggravant les vulnérabilités du pays face à des menaces internes, comme les gangs armés, et externes.
La rédaction