Donald Trump s’est finalement prononcé sur l’affaire des visas d’immigration. Comme le multimilliardaire Elon Musk, il a manifesté son approbation pour le visa H-1B, une catégorie de visas américains destinée à faciliter l’entrée de main-d’œuvre étrangère qualifiée.
Dans une interview accordée au New York Post, Trump a révélé avoir souvent eu recours au programme pour recruter des salariés. Ce programme, particulièrement prisé par l’industrie technologique, permet aux entreprises américaines de faire venir des travailleurs étrangers possédant des qualifications spécifiques. Pourtant, Trump a largement axé sa dernière campagne présidentielle contre toute entrée de main-d’œuvre étrangère et, en 2016, il avait critiqué le programme H-1B, le qualifiant de « très mauvais pour les travailleurs » et déclarant que « nous devrions y mettre fin », rappelle le New York Times.
Elon Musk, aujourd’hui proche de Donald Trump et né en Afrique du Sud, a lui-même bénéficié de ce type de visa par le passé. Il défend désormais ouvertement ce programme, une position qui séduit la Silicon Valley, mais irrite certaines figures conservatrices.
Cependant, comme le souligne encore le New York Times, Trump a en réalité très peu utilisé le programme H-1B. Il a davantage recours au programme H-2A, destiné aux travailleurs non qualifiés. Le président élu est « un utilisateur fréquent et de longue date du programme de visa H-2B du même nom, mais très différent, destiné aux travailleurs non qualifiés comme les jardiniers et les femmes de ménage, ainsi que du programme H-2A, destiné aux travailleurs agricoles », souligne l’article du New York Times. Ces visas permettent à un travailleur de rester dans le pays pendant dix mois. Les données fédérales montrent que les entreprises de Trump ont reçu l’autorisation d’employer plus de 1 000 travailleurs dans le cadre des deux programmes H-2 au cours des vingt dernières années.
Actuellement, le domaine viticole de Donald Trump à Charlottesville, en Virginie, recherche 31 ouvriers agricoles étrangers dans le cadre du programme H-2A, en leur offrant 15,81 dollars de l’heure, pointe encore le New York Times.