Port-au-Prince, 20 mai 2025 — Dans un contexte de transition politique où les urgences s’accumulent, le ministère de l’Environnement poursuit des initiatives à portée internationale. Ce lundi 19 mai, le Bureau National de l’Ozone (BNO) a organisé un atelier de redynamisation du Comité Gouvernemental de l’Ozone (COGO).
Cette activité s’inscrit dans les démarches visant à finaliser la ratification de l’amendement de Kigali — un texte additionnel au Protocole de Montréal sur la réduction progressive des hydrofluorocarbones (HFC), substances nocives pour la couche d’ozone — et à mettre en œuvre la deuxième phase du Plan de Gestion et d’Élimination des HCFC (PGEH) en Haïti.
L’atelier, présidé par le directeur général du ministère, Joseph Emmanuel Philippe, a réuni des représentants de plusieurs ministères (Affaires étrangères, Santé, Éducation, Agriculture, Économie, etc.), du Bureau des Mines et de l’Énergie (BME), ainsi que des partenaires internationaux comme le PNUD.
Une démarche saluée dans les cercles diplomatiques et techniques, mais questionnée dans le contexte national.
Alors que ces engagements environnementaux à l’échelle mondiale sont reconnus, ils semblent toutefois en décalage avec les urgences environnementales locales. Dans la capitale, des vidéos devenues virales montrent des quartiers comme la Croix-des-Bossales ou Tiremasse transformés en mares d’eaux stagnantes, avec une végétation qui pousse au milieu des ordures. Dans ces zones, l’insalubrité devient un facteur aggravant de crise sanitaire.
Plusieurs observateurs s’interrogent sur la priorisation des actions gouvernementales : quelle place occupe la lutte contre la dégradation urbaine, la pollution des canaux et la gestion des déchets dans l’agenda du ministère ?
La rédaction