Des parties prenantes ayant des membres au Conseil présidentiel de Transition réclament sa dissolution ou son replâtrage, après 9 mois sans résultats probants.
Dans un document acheminé à la CARICOM, qui avait joué un rôle majeur dans la mise en place du Conseil Présidentiel de Transition, le Collectif 30 janvier, l’Accord du 21 Décembre et le parti Les Engagés pour le Développement (EDE) ont fait les propositions suivantes.
Suivant la première proposition, il y aura un CPT de 9 membres avec la mise à l’écart des conseillers indexés dans le scandale de corruption de la Banque Nationale de Crédit à savoir Louis Gérald Gilles, Emmanuel Vertilaire et Smith Augustin, et leur remplacement par d’autres personnalités.
Pour le 2e schéma, on mettra sur pied un CTP de 3 membres désignés par les parties prenantes de l’actuel conseil qui devraient se regrouper en trois groupes de trois.
Pour la 3e proposition, on formera un nouveau conseil présidentiel de trois membres issus de la société civile, du secteur politique et de la Cour de Cassation.
Ces acteurs disent vouloir construire avec la facilitation de la CARICOM, et ceci avant le 20 janvier, un consensus adulte et pragmatique entre les forces politiques et sociales. Ils estiment que la formule actuelle du CPT a échoué et qu’il est nécessaire d’en trouver une autre qui soit plus efficace.
Ils proposent aussi de conserver le calendrier devant aboutir à l’organisation des prochaines élections avant la fin du mandat du CPT le 7 février 2026.
Il faut aussi, disent-ils, respecter les accords internationaux signés et/ou ratifiés par l’Etat haïtien et s’engager à mettre en place un gouvernement d’union nationale intégrant les signataires et les non-signataires de l’accord du 3 avril 2024, qui a donné naissance au CEP.
Cet accord, selon les signataires du document acheminé à la CARICOM, devrait être amendé non seulement pour l’ajuster aux nouvelles réalités, mais aussi pour réduire la taille des activités anciennement prévues, car il faut mettre le cap sur la sécurité, la justice et les élections en toute priorité.
Mais ces propositions seraient loin de faire l’unanimité au niveau des secteurs. Fanmi Lavalas, PITIT Dessalines, RED/Compromis, le secteur privé, l’Accord Montana et Compromis historique, également représentés au CPT, n’ont pas signé le document.
La Rédaction