Le président du Conseil de transition haïtien, Leslie Voltaire, a été reçu par le Pape François au Palais apostolique le samedi 25 janvier. Dans cette audience privée de vingt minutes débutées à 9h30, les discussions ont porté sur les relations entre le Saint-Siège et Haïti.
En cadeau, le Pape François a offert à Leslie Voltaire un bas-relief en bronze intitulé «Dialogue entre les générations», ainsi que plusieurs volumes de documents pontificaux : le Message pour la paix de cette année, le livre sur la Statio Orbis du 27 mars 2020 édité par la Libraire Éditrice Vaticane, et le volume sur l’appartement de l’audience papale, édité par la Préfecture de la Maison Pontificale. En retour, Voltaire a remis au Pape des volumes photographiques sur Haïti.
Rencontre avec le Secrétaire d’État du Saint-Siège
Après l’audience avec le Pape, Leslie Voltaire a rencontré le Secrétaire d’État du Saint-Siège, le cardinal Pietro Parolin, et le secrétaire pour les Relations avec les États, Mgr Paul Richard Gallagher. Les discussions ont souligné les excellentes relations entre Haïti et le Saint-Siège et la contribution précieuse de l’Église au pays malgré la situation actuelle.
Des questions cruciales ont également été abordées notamment la situation sociopolitique, la sécurité, les problématiques humanitaires et migratoires en Haïti, ainsi que les démarches entreprises pour trouver une solution avec le soutien de la communauté internationale.
Le Vatican a rappelé la situation chaotique qui prévaut en Haiti dans son communiqué :
“Dans ce pays caribéen sévit la violence atroce des gangs, qui contrôlent 85% de la capitale Port-au-Prince. Selon l’ONU, «Plus de 6 millions de personnes – près de la moitié de la population a besoin d’aide humanitaire», et «plus d’un million sont déplacées, et près de 2 millions souffrent d’insécurité alimentaire grave, dont 6.000 personnes en condition de famine». L’organisation qui a lancé pour 2025 un appel aux dons de 908 millions de dollars, destiné à aider 3,9 millions d’habitants, a dénoncé le 22 janvier dernier, «des ratés de la transition». L’ONU alerte sur le fait que les gangs pourraient «s’emparer de la totalité de la capitale».”