Port-au-Prince, le 23 Juillet 2025. Des agents de la Police nationale d’Haïti (PNH) ont dispersé, à coups de gaz lacrymogènes, le mardi 22 juillet, sur la route de Bourdon, une manifestation organisée par des déplacés internes réclamant le rétablissement de la sécurité dans leurs quartiers d’origine.
Les protestataires, majoritairement originaires des quartiers de Solino, Nazon et Fort-National — d’où ils ont été chassés par la violence des gangs — vivent depuis près d’un an dans des camps de fortune.
Des jets de pierres et des tessons de bouteilles ont été signalés durant cette mobilisation au cours de laquelle les manifestants ont exhorté les autorités de transition à assumer leurs responsabilités et à rétablir l’ordre dans leurs zones d’habitation.
Selon eux, le programme de relocalisation des déplacés internes, mis en place par le gouvernement, ne constitue pas une solution durable au problème.
« Ce que nous voulons, c’est le retour de la sécurité pour pouvoir rentrer chez nous », ont-ils déclaré.
Intervenant ce mardi dans le cadre de l’émission Les Mardis de la Nation, le directeur général de l’Office national de la migration (ONM), Jean Négot Bonheur Delva, a affirmé que le processus de relocalisation progresse de manière satisfaisante sans informer où les gens seront installés.
À titre d’exemple, il a indiqué que, sur les 340 familles hébergées sur le site de la Faculté de linguistique appliquée, 302 ont déjà reçu leurs chèques et quitté les lieux. Les 38 familles restantes devraient, selon lui, être servies sous peu.
M. Delva précise que le programme vise à reloger près de 53 000 personnes, soit environ 10 000 familles.
La rédaction