La mort de l’ancienne juge à la Cour de Cassation, Wendelle Coq Thélot, le vendredi 10 janvier dernier, provoque des remous dans le dossier de l’assassinat du président Jovenel Moïse. L’ex-première dame réclame l’autopsie du cadavre évoquant des suspicions autour de ce décès.
Les avocats de Marie Étienne Martine Moise, veuve de l’ancien président haïtien Jovenel Moïse, informent avoir adressé une requête au commissaire du gouvernement près le tribunal de première instance de Port-au-Prince pour réclamer une expertise du corps de l’ancienne juge.
Ils réclament également que l’action publique soit mise en mouvement contre les personnes qui l’ont aidée à vivre dans le marquis pendant plus de trois ans alors qu’elle était recherchée pour son implication présumée dans l’assassinat de M. Moïse.
C’est le cabinet d’avocats Expertus, dirigé par Me Emmanuel Jeanty, qui représente la veuve de M. Moïse. Il souligne l’absence d’informations officielles sur l’endroit où elle se cachait, l’état de son corps, et les causes précises de son décès.
« Cela suscite des doutes et des suspicions sur les circonstances de sa mort après plus de trois ans de fuite », dit l’homme de loi, soulignant que la demande de Martine Moise, appuyée par l’article 34 du code d’instruction criminelle haïtien, insiste sur l’urgence de procéder à une expertise approfondie du corps de Wendelle Coq Thélot avant toute inhumation ou crémation.
Me Marc-Antoine Maisonneuve, qui se présente comme l’avocat des 17 Colombiens inculpés dans cette affaire, affirme que la demande de Martine Moïse n’a aucune chance d’aboutir en raison, dit-il, de son statut d’inculpée.
Pour sa part, Me Jonas Mézilus, qui défend Joseph Félix Badio, lui aussi inculpé pour le meurtre de M. Moïse estime que la demande de Madame Moïse pourrait avoir une base légale. Il rappelle que Wendelle Coq Thélot était poursuivie pour l’assassinat de Jovenel Moïse et il est normal, dit-il, que les circonstances de son décès soient élucidées.
La Rédaction