Le Conseil présidentiel de transition paraît plus que jamais divisé. Après la correspondance des conseillers Louis Gérald Gilles, Emmanuel Vertilaire et Smith Augustin, mettant en garde le coordonnateur du CPT, Fritz Alphonse Jean, contre toute tentative d’organiser un Conseil des ministres sans le quorum d’au moins cinq CP ayant droit de vote, la lettre de réponse du représentant de l’Accord de Montana, co-signée par Leslie Voltaire, Frinel Joseph et Edgard Leblanc, sonne comme une menace à peine voilée sur ce qui pourrait advenir en cas de remise en question du quorum ou de blocage au sein du CPT.
« Les dispositions légales ne se limitent pas aux seules conditions relatives au quorum de réunion et de décision, mais s’appliquent également à toute situation susceptible de faciliter la continuité de l’État », écrivent les conseillers Jean, Voltaire, Joseph et Leblanc.
Ils rappellent que le décret du 23 mai 2024 prévoit des mécanismes pour trancher les décisions lorsqu’aucun consensus ne peut être trouvé, ainsi que les conséquences liées à l’invalidation du quorum ou à toute situation de blocage du CPT.
Ces conseillers rappellent également à leurs collègues, épinglés dans le scandale de corruption à la Banque Nationale de Crédit, que les divergences doivent être débattues dans un esprit de recherche de consensus ou, à défaut, soumises à un vote — et non se traduire par l’abandon des réunions statutaires.
Le Conseil des ministres prévu ce mardi doit permettre de statuer sur un nouveau projet de réforme du Code pénal, censé renforcer la lutte contre le terrorisme et la corruption dans le pays. Les conseillers signataires exhortent leurs collègues absentéistes à prendre les dispositions nécessaires pour y participer.
Selon nos informations, cette réunion devrait finalement se tenir ce mardi, malgré les tensions exprimées dans ces échanges épistolaires et leur diffusion dans la presse.
La rédaction