La République dominicaine a officiellement sollicité les autorités commerciales américaines pour l’annulation du tarif douanier de 10 % appliqué à ses exportations depuis le 2 avril 2025, dans le cadre du traité DR-CAFTA. Le ministre de l’Industrie et du Commerce dominicain, Víctor Bisonó, a confirmé que cette demande a été adressée au United States Trade Representative (USTR), avec le soutien du ministère des Affaires étrangères, des Finances et d’autres responsables économiques. Washington aurait reçu favorablement cette démarche, voyant en la République dominicaine un partenaire stratégique dans la région.
Ce tarif douanier représente un sérieux frein à la compétitivité des entreprises dominicaines, dont plus de 80 % des exportations sont destinées au marché américain.
Pendant ce temps, du côté haïtien, le ministère du Commerce dirigé par James Monazard reste muet. Aucune démarche officielle n’a été rendue publique pour s’opposer à cette même mesure tarifaire imposée par l’administration Trump. Ce silence contraste avec les efforts du secteur privé haïtien, notamment dans le textile, pour assurer le renouvellement de la loi HOPE-HELP, qui prend fin en septembre 2025.
Cette législation permet à Haïti de bénéficier d’exonérations tarifaires sur plus de 1 000 produits exportés vers les États-Unis. Elle est cruciale pour la survie de nombreuses entreprises textiles et pour des dizaines de milliers d’emplois directs. Son non-renouvellement, combiné à l’absence de réponse gouvernementale face aux nouvelles taxes américaines, fait planer une lourde incertitude sur l’avenir de l’industrie haïtienne.
Alors que le ministre Monazard parle publiquement de relancer l’économie, aucun signe ne laisse entrevoir un dialogue stratégique avec les partenaires commerciaux, au moment même où le secteur privé haïtien subit attaques, enlèvements, et incendies ciblés.
Selon le ministre de l’Industrie et du Commerce dominicain, Víctor Bisonó, la demande a été présentée officiellement au « United States Trade Representative (USTR) », avec le soutien du ministre des Affaires étrangères, du ministre des Finances et d’autres responsables économiques.
Du côté Haïtien, on se demande s’il existe réellement un ministère des Affaires Etrangères et des Cultes. Encore une fois, la diplomatie haïtienne est aux abonnés absents.
La rédaction