Chères compatriotes, chers compatriotes,
La situation est grave. Les éléments révélés dans ce dossier montrent une stratégie insidieuse où la République Dominicaine cherche à imposer son influence sur toute l’île. Cette tentative n’est pas seulement une attaque contre notre souveraineté, mais aussi une menace directe à notre identité, à nos accomplissements historiques et à la dignité de notre peuple.
Nos ancêtres, qui ont versé leur sang pour que nous puissions vivre libres, seraient embarrassés de nous voir aujourd’hui dans un tel état face à ces tentatives. La reine Anacaona, Jean-Jacques Dessalines, Cécile Fatima, Toussaint Louverture, Henry Christophe, Catherine Flon, et tant d’autres ont fait preuve d’un courage extraordinaire pour bâtir une nation fière et indépendante. Cet héritage exige de nous une vigilance accrue et une préparation à agir.
L’État d’Haïti est né en tant que modèle de liberté, un refuge pour les peuples opprimés, et un pilier de solidarité, même pour la République Dominicaine elle-même. Haïti a soutenu l’indépendance de nombreux pays à travers le monde, accueilli des exilés de toute la région, et offert un exemple de résistance. Cette mémoire collective doit renforcer notre fierté, une volonté inébranlable de protéger notre souveraineté, et un devoir de transmettre cet héritage, dans toute son intégrité, aux générations futures.
Face à ces menaces, chaque citoyen haïtien doit prendre conscience de la gravité de la situation. Nous devons trouver les moyens de parvenir à une réconciliation nationale et à l’unité parmi nous, afin de résister à toutes les formes de corruption et d’interventions étrangères, et de reconstruire un État fort et mature. Nous devons démontrer notre fierté nationale par des actions concrètes, telles qu’éduquer nos enfants, valoriser notre patrimoine, et renforcer nos institutions.
Sensibilisation sur les velléités hégémoniques de la République Dominicaine sur l’ile entière et appel à la responsabilité des Haïtiens
- Analyse du « Pacte National Dominicain pour la Crise en Haïti »
Le « Pacte National de la République Dominicaine pour la Crise en Haïti » auquel ont pris part 28 partis politiques dominicains, 8 recteurs d’Université et plusieurs universitaires, publié par la République Dominicaine semble, sous des intentions affichées de solidarité et de coopération, dissimuler des velléités hégémoniques sur toute l’île. Voici les éléments qui suggèrent cette posture:
- Politique extérieure:
La République Dominicaine se présente comme une force motrice pour obtenir le soutien international, tout en établissant des conditions qui visent à renforcer son contrôle sur les dynamiques régionales.
Elle propose la construction d’hôpitaux en Haïti et des infrastructures stratégiques, conditionnant leur mise en place à un leadership dominicain, ce qui pourrait créer une dépendance structurelle.
- Politique migratoire:
Les mesures restrictives prévues (contrôles biométriques, surveillance renforcée des frontières) traduisent une stratégie visant à déséquilibrer les rapports de force entre les deux nations.
- Politique économique:
L’encouragement d’investissements étrangers en Haïti, sous la houlette dominicaine, reflète une volonté de s’approprier les bénéfices économiques et d’affaiblir la souveraineté économique d’Haïti.
- Préámbule et conclusions:
Les termes utilisés (« il n’y a pas de solution dominicaine à la crise haïtienne ») masquent mal une ingérence planifiée, en attribuant à la communauté internationale et à Haïti des responsabilités qu’elle manipule pour réguler à son avantage.
Conclusion
Chaque Haïtien doit se lever pour affirmer son rôle dans la reconstruction d’un État fort. Organisons des discussions communautaires, sensibilisons autour de nous sur les enjeux de souveraineté, et travaillons à l’élaboration de projets locaux qui renforcent notre indépendance.
Helmsy Nody Guerrier
Lien pour accéder au pacte : Pacte national de la République Dominicaine pour la crise en Haïti – Le Quotidien 509
PS : les publications faites dans les catégories « Insertion demandée » et « courrier des lecteurs » n’engagent que l’auteur du texte.
