Pour sa tentative ratée d’imposer la loi martiale, les députés de l’opposition sud-coréenne ont annoncé le jeudi 12 décembre qu’ils voteraient ce week-end pour destituer le président Yoon Suk Yeol, tandis que le ministre de la Défense, soupçonné d’avoir inspiré l’idée, a dû démissionner.
Le Parlement sud-coréen a adopté avec une majorité de 204 voix sur 300 une motion sanctionnant la brève déclaration de la loi martiale du président Yoon Suk-yeol. La destitution du président est « une victoire du peuple et de la démocratie », a salué Park Chan-dae, chef du groupe du Parti démocrate (principale force d’opposition).
Le président sud-coréen déchu Yoon Suk-yeol confirme qu’il se retire, dans la foulée de la décision du Parlement. « Je suis profondément frustré », a déclaré le président déchu à la télévision, confirmant qu’il allait maintenant se « retirer pour un certain temps ».
Il a appelé à en finir avec « la politique de l’excès et de la confrontation » au profit d’une « politique de délibération et de considération ». Yoon Suk Yeol, un ancien procureur entré sur le tard en politique et élu président en 2022, avait justifié son coup de force par son désir de « protéger la Corée du Sud libérale des menaces posées par les forces communistes nord-coréennes et éliminer les éléments hostiles à l’État », accusant le Parlement dominé par l’opposition de torpiller toutes ses initiatives et de bloquer le pays.