Port-au-Prince, 13 décembre 2024 – Des signataires de l’Accord du 3 avril 2024, regroupés au sein des parties prenantes du Conseil Présidentiel de Transition (CPT), tirent la sonnette d’alarme sur les dérives observées dans la gouvernance de l’organe exécutif de la transition. Ils dénoncent la corruption et une mainmise accrue de certains groupes, notamment Fanmi Lavalas et des figures influentes du secteur privé, sur les décisions du CPT.
Critiques et accusations
Les signataires, parmi lesquels Pascal Adrien, Clarens Renois, Claude Joseph, Liné Balthazar et Jonas Coffy, estiment que le CPT dévie de ses objectifs initiaux. Ils reprochent à certains de ses membres de privilégier des intérêts particuliers au détriment des priorités nationales, tout en pointant un déséquilibre dans la représentativité au sein de l’organe.
Les critiques visent particulièrement l’influence de Fanmi Lavalas et de certains acteurs économiques, accusés de manipuler les décisions stratégiques, allant jusqu’à compromettre l’indépendance de l’institution.
Face à cette situation, les parties prenantes :
1. demandent aux membres du CPT non inculpés dans le scandale de corruption de se désolidariser des trois « Conseillers-Présidents » inculpés dans ce scandale par un acte politique qui consacre leur mise à l’écart de l’institution.
2. Invitent le Groupe des Eminentes Personnalités de la CARICOM, à titre de facilitateur, à engager des pourparlers entre les « Conseillers-Présidents » et les Parties Prenantes pour constater l’inapplication de l’Accord du 3 avril 2024 et la caducité de la mission du CPT.
3. prônent la concertation avec d’autres secteurs non-signataires de l’Accord du 3 avril 2024, pour la construction d’un large consensus sur la mise en place d’une gouvernance stable qui garantisse la paix civile sur le territoire, le développement durable du pays et l’amélioration des conditions de vie des « filles et des fils d’Haïti ».
Cette position et d’autres mettent en lumière des fractures internes au sein du CPT.
La rédaction