Le 8 décembre 2024 – Après plus de 50 ans d’autoritarisme et 13 années de guerre civile sanglante, le régime de Bachar al-Assad a officiellement pris fin. Les forces de l’opposition syrienne ont déclaré la Syrie « libre » après une offensive décisive menée par Abu Mohammed al-Jolani, leader des rebelles.
Selon des sources russes, Assad aurait quitté Damas et le pays, après avoir donné l’ordre d’une transition pacifique du pouvoir. Cet événement marque un tournant majeur dans l’histoire du Moyen-Orient. Donald Trump aussi
Une révolution saluée par la communauté internationale
• La France a salué cette victoire dite historique. Dans un communiqué, elle a appelé à une réconciliation nationale et à une solution politique inclusive, conforme à la résolution 2254 de l’ONU.
• Israël, par la voix du Premier ministre Benjamin Netanyahu, a qualifié cette chute de « jour historique », tout en mettant en garde contre les dangers potentiels liés au vide politique. Netanyahu a tendu une main de paix aux diverses communautés syriennes – Druzes, Kurdes, chrétiens et musulmans.
• Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, a déclaré que l’Europe est prête à accompagner la Syrie dans la protection de son unité nationale et la reconstruction d’un État respectueux de toutes les minorités.
Scènes de célébration et tensions à l’étranger
Des scènes de liesse ont été observées à travers la Syrie, notamment dans les rues de Damas. À l’étranger, les partisans de l’opposition ont pris d’assaut l’ambassade syrienne à Athènes, hissant le drapeau des rebelles sur le bâtiment. La police grecque, tout en procédant à l’arrestation de quatre individus, a laissé flotter le drapeau de l’opposition.
Les défis à venir
Si cette victoire met fin à une dictature de cinq décennies, elle ouvre également une période d’incertitude :
• Reconstruction nationale : Le pays, ravagé par la guerre, devra se reconstruire sur les plans social, économique et institutionnel.
• Fractures communautaires : Le nouveau gouvernement devra inclure toutes les factions pour éviter de nouveaux conflits.
• Risques de chaos régional : Le vide laissé par le régime pourrait favoriser l’émergence de nouvelles tensions, notamment avec la montée des milices armées.
La chute de Bachar al-Assad marque un point de départ pour une Syrie en quête de paix, de justice et de démocratie. La communauté internationale, comme l’a souligné la France, aura un rôle clé à jouer pour accompagner ce processus fragile et crucial.
Certains observateurs restent sceptiques
“ Ceux qui célèbrent la chute de Bachar Al Assad sont les mêmes qui ont célébré la chute de Mouammar Kadhafi et de Saddam Hussein. On a vu où cela a mené. On est calé dans nos fauteuils et on regarde. Tant pis pour ceux qui ne savent pas tirer les leçons qui s’imposent” Nathalie Yamb.
La rédaction