Des policiers kenyans en Haïti dénoncent trois mois de salaires impayés, menaçant de démissionner si leurs revendications ne sont pas satisfaites a rapporté les médias kenyans Citizen TV et Kenya.co.ke.
Toutefois, l’inspecteur général Douglas Kanja et le secrétaire principal de l’Intérieur Raymond Omollo réfutent ces accusations, affirmant que les salaires ont été versés et rappelant que l’ONU est responsable des paiements des policiers en Haïti.
Cependant, sur le terrain, des officiers décrivent une réalité différente, évoquant des difficultés financières, des menaces de désarmement et un contrôle strict de leurs communications pour éviter que leurs plaintes n’atteignent le Kenya. Cette situation coïncide avec des dépenses gouvernementales controversées pour la mission : le Kenya a déboursé 2 milliards de shillings (environ 13 millions de dollars) en septembre, malgré une promesse de remboursement par l’ONU.
Les retards de paiement soulèvent des questions sur les finances de l’ONU, déjà critiquées par la Russie au Conseil de sécurité. Moscou a récemment mis en lumière les difficultés de liquidités de l’organisation, causées par le non-respect des engagements financiers de certains États membres.
Ces tensions financières pourraient gravement affecter le moral et l’engagement des policiers kényans en Haïti, compromettant l’efficacité de cette mission déjà critique.
Avec Kenyan.co.ke