New York, 2 juillet 2025 — Lors d’une intervention ferme au Conseil de sécurité, John Kelley, représentant par intérim des États-Unis, a exprimé les vives préoccupations de Washington face à l’aggravation de la crise haïtienne. Il a dénoncé l’expansion territoriale des gangs, la violence contre les civils — notamment les enfants —, et les obstacles à la tenue d’élections crédibles.
Selon lui, sans la présence de la Mission multinationale de soutien à la sécurité (MSS), dirigée par le Kenya, la situation aurait dégénéré davantage. Il a salué le rôle central de Nairobi et réitéré l’engagement de Washington à soutenir la Police nationale d’Haïti (PNH) et les mécanismes de sanctions ciblées de l’ONU contre les acteurs de déstabilisation.
« En mai, les États-Unis ont désigné Viv Ansanm comme organisation terroriste étrangère », a rappelé Kelley, notant que cette coalition armée figure désormais dans le rapport du Secrétaire général de l’ONU sur les violations contre les enfants en 2024.
Corruption, trafic d’armes, impunité : Kelley a pointé du doigt la complicité de certains acteurs locaux avec des groupes criminels, qui aggrave l’insécurité et mine la stabilité. Il a aussi salué le travail du BINUH, tout en soulignant que la dégradation sécuritaire limite la capacité de la mission à remplir son mandat.
Enfin, il a appelé à un rôle accru de l’Organisation des États américains (OEA) dans la gestion de la crise haïtienne. Washington a récemment co-parrainé une résolution adoptée à l’unanimité lors de l’Assemblée générale de l’OEA, afin de renforcer l’implication régionale, en complément des efforts de l’ONU.
La rédaction