L’administration Trump prépare une nouvelle mesure sécuritaire qui pourrait transformer les conditions d’entrée aux États-Unis pour des millions de voyageurs. Selon les annonces préliminaires dans le journal TFI, Washington souhaite désormais exiger l’accès à l’historique des réseaux sociaux de tous les touristes provenant des 42 pays bénéficiant du programme d’exemption de visa — dont la France, l’Espagne, le Canada, le Japon, l’Australie et plusieurs États européens. Cette mesure, si elle est validée, pourrait entrer en vigueur d’ici 60 jours.
Le projet prévoit que tout voyageur entrant aux États-Unis dans le cadre du Visa Waiver Program (VWP) devra fournir :
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ses identifiants ou liens vers ses comptes sur les réseaux sociaux utilisés au cours des cinq dernières années ;
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des informations sur les membres de sa famille ;
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ainsi que l’autorisation de voyage électronique (ESTA), déjà obligatoire.
Cette exigence représenterait une extension majeure des contrôles préexistants, déjà renforcés depuis 2017 à travers différentes directives migratoires et sécuritaires adoptées sous Donald Trump.
Selon l’administration américaine, cet accès aux réseaux sociaux permettrait de mieux identifier les risques terroristes, les activités criminelles transnationales, ou encore les individus susceptibles de représenter une menace pour la sécurité intérieure. L’objectif affiché : détecter plus tôt les comportements suspects et prévenir des entrées illégales.
Mais la mesure suscite déjà des inquiétudes dans plusieurs pays alliés et parmi les organisations de défense des libertés numériques.
Les critiques soulignent notamment :
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une atteinte potentielle à la vie privée et à la liberté d’expression,
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une collecte massive de données personnelles sans garanties suffisantes,
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et un risque de profilage politique ou idéologique.
Si la mesure est confirmée, elle toucherait des millions de visiteurs chaque année, notamment des touristes européens, asiatiques et latino-américains. Concrètement, avant même d’embarquer, chaque voyageur devrait :
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déclarer ses comptes Facebook, Instagram, X (ex-Twitter), TikTok, YouTube, etc. ;
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accepter que les autorités américaines les consultent dans le cadre du processus de vérification ;
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fournir une liste complète des membres de sa famille proche.
Les autorités américaines précisent que le refus de communiquer ces informations pourrait entraîner un refus d’ESTA et donc l’impossibilité de voyager sans visa vers les États-Unis.
Depuis son retour au pouvoir, Donald Trump multiplie les initiatives visant à contrôler plus strictement les flux migratoires et les entrées sur le territoire. Pour l’administration, il s’agit d’une étape supplémentaire pour « moderniser » les outils de contrôle à la frontière.
Si le texte est approuvé sans modification, les nouvelles règles pourraient être appliquées d’ici deux mois, impactant immédiatement les voyageurs qui planifient un séjour aux États-Unis pour tourisme ou affaires.
Les pays concernés, dont la France, le Royaume-Uni, l’Allemagne, les Pays-Bas, le Japon ou encore la Corée du Sud, pourraient demander des clarifications officielles dans les prochains jours, alors que les débats autour de la vie privée et de l’extraterritorialité des lois américaines risquent de s’intensifier.
La rédaction
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