Alors que son mandat touche à sa fin, le président américain Joe Biden a autorisé près d’un million de migrants à rester aux États-Unis pour 18 mois supplémentaires. Cette décision, perçue comme un ultime pied de nez à la future administration Trump, prolonge le statut de protection temporaire (TPS) pour des ressortissants du Salvador, du Soudan, de l’Ukraine et du Venezuela.
Le TPS est accordé aux migrants provenant de pays où leur sécurité est compromise en raison de conflits armés, de catastrophes naturelles ou de circonstances extraordinaires. Ce programme vise à protéger les personnes contre le risque de retour dans des conditions dangereuses.
Pour les Salvadoriens, ce statut a été mis en place après des catastrophes environnementales. Ils pourront renouveler leur inscription en mars et rester jusqu’en septembre 2026. Les Soudanais bénéficient de cette protection en raison de la guerre qui ravage leur pays depuis presque deux ans, tout comme les Ukrainiens. Les Vénézuéliens voient leur statut prolongé à cause de la grave crise humanitaire liée à l’instabilité politique et économique sous le régime de Nicolás Maduro.
Cette annonce intervient peu avant l’entrée en fonction du président élu Donald Trump, qui avait promis une politique d’immigration plus stricte, incluant l’expulsion de nombreux migrants. Lors de son précédent mandat, entre 2017 et 2021, Trump avait tenté, sans succès, de mettre fin au TPS. En prolongeant ce statut, les États-Unis répondent à des situations d’urgence humanitaire tout en offrant une certaine stabilité à des centaines de milliers de personnes vivant sur leur territoire.
La décision du Department of Homeland Security (DHS) concerne 232 000 Salvadoriens, 1 900 Soudanais, 600 000 Vénézuéliens et 103 700 Ukrainiens. Le maintien du TPS malgré les tensions politiques montre l’engagement de l’administration Biden à protéger les migrants vulnérables. Cette mesure est saluée par les organisations de défense des droits des migrants, mais critiquée par les partisans d’une politique d’immigration plus stricte.
La rédaction