Port-au-Prince, 31 juillet 2025 – Cinq employés de l’UNICEF enlevés en Haïti ont été libérés dans la soirée du lundi 28 juillet, après trois semaines de captivité aux mains d’un groupe armé opérant dans la région de Port-au-Prince. L’Organisation des Nations unies a confirmé cette libération mais reste discrète sur les conditions de leur remise en liberté.
Selon les informations disponibles, aucun détail n’a été fourni sur une éventuelle rançon. Les identités et les nationalités des personnes concernées n’ont pas été officiellement communiquées.
Cependant, selon des informations obtenues par Le Quotidien 509, l’un des ex-otages serait de nationalité guadeloupéenne. L’ambassade de France aurait ainsi participé activement, aux côtés des autorités haïtiennes, aux démarches ayant permis leur libération. Il s’agirait d’une assistance humanitaire qui aurait mal tourné selon la même source.
Cette affaire s’inscrit dans une vague inquiétante de kidnappings en Haïti, qui touche aussi bien des citoyens haïtiens que des employés d’organisations internationales. Depuis fin juin, les cas d’enlèvements se multiplient à Delmas et dans plusieurs quartiers de la capitale.
Malgré plusieurs réunions de crise entre le Conseil Présidentiel de Transition (CPT), le Conseil supérieur de la Police nationale (CSPN), le haut commandement militaire, le ministère de la Défense et les responsables de la Mission multinationale d’appui à la sécurité (MMAS) ainsi que celles de la Communauté Internationale, les résultats tangibles ne pas pas palpables sur le terrain. Les forces de sécurité semblent dépassées par l’ampleur du phénomène du banditisme armé.
Depuis la fin du mois de juin, plusieurs enlèvements ont été signalés dans la région métropolitaine de Port-au-Prince. Ces activités criminelles surviennent à un moment charnière, alors que le pays se prépare à un éventuel transfert de pouvoir vers une nouvelle structure politique impliquant le secteur privé.
Une coïncidence troublante, qui soulève la question : les groupes armés cherchent-ils à renouveler leur trésorerie, ou assistons-nous à un regain planifié de la violence dans un contexte politique incertain ?
La rédaction



