Un groupe de 15 policiers, affectés à l’Unité départementale de maintien de l’ordre (UDMO), est déployé depuis hier, lundi 7 juillet, à La Gonâve. Une façon pour les autorités de répondre aux appels de détresse des Gonâviens menacés par des bandits armés.
C’est bien d’avoir des policiers pour protéger les citoyens, affirme Joachim Jean-Baptiste, le président de la fédération des pêcheurs de La Gonâve, qui souligne que les bandits sont présents dans plusieurs localités.
Cependant, il faut que la garde-côte assure la sécurité du trafic maritime, dit-il, faisant remarquer que les bandits s’érigent en de véritables pirates. Ils détournent les bâtiments, volent les marchandises et enlèvent marins et passagers.
D’ailleurs, rappelle-t-il, les marins et les passagers du bateau dénommé « Jezi Vle », qui a été détourné le jeudi 3 juillet dernier, sont toujours aux mains des bandits. Ces derniers exigent une forte somme d’argent en échange du bateau ainsi que des rançons pour laisser partir les otages, a indiqué Joachim Jean-Baptiste.
Tous les bâtiments sont immobilisés, dit-il, car les marins ont peur de prendre la mer pour ne pas connaître le même sort que leurs collègues enlevés la semaine dernière.
Et, ajoute-t-il, lorsque les bateaux ne voyagent pas, La Gonâve, qui ne produit presque plus, n’a plus rien à manger. Tout ce que nous consommons vient des villes voisines, dont Saint-Marc, Port-au-Prince et Miragoâne. Si la situation perdure, la faim risque de nous submerger, alerte Joachim Jean-Baptiste.
La rédaction

