Un drone non identifié s’est écrasé ce lundi 13 octobre 2025 à Turgeau, près de l’école Sacré-Cœur, au cœur de Port-au-Prince. L’incident, survenu en pleine journée scolaire, a provoqué une panique généralisée parmi les élèves, les enseignants et les riverains, dans une capitale déjà marquée par l’insécurité et la peur quotidienne des violences armées.
Selon plusieurs témoins, le drone a perdu de l’altitude avant de s’écraser dans une rue adjacente à l’établissement scolaire au niveau de Carrefour Tifou. L’impact a soulevé un nuage de poussière et déclenché des cris d’alerte dans le quartier. Les parents, craignant une attaque ou une explosion, se sont précipités vers les écoles pour évacuer leurs enfants. Aucun blessé ni dégât matériel majeur n’a été signalé, mais un fort traumatisme collectif.
Cet incident intervient alors que Port-au-Prince est plongée dans une crise sécuritaire aiguë.
Les gangs armés contrôlent près de près 85 % du département de l’Ouest, selon plusieurs rapports des Nations Unies.Depuis mars 2025, la PNH et le task force (primature/cpt) et leurs partenaires privés utilisent des drones armés et de surveillance dans le cadre d’opérations anti-gangs, une stratégie qui reste controversée.
Le crash de Turgeau relance les débats sur la sécurité technologique et les risques collatéraux des opérations par drones en milieu urbain.
Pour l’heure, ni la PNH, ni la Primature n’ont émis de communiqué officiel sur l’origine de l’appareil.
Des activistes et observateurs demandent aux autorités haïtiennes de déterminer si le drone appartenait à la PNH, à une entreprise de sécurité privée ou à un gang.
La rédaction

