La situation sécuritaire à Port-au-Prince, notamment à Nazon s’est totalement dégradée. Les habitants continuent de fuir la zone. La police a reçu les instructions du CPT, de la Primature pour sécuriser la population. La mission multinationale dirigée par le Kenya sollicite des équipements qui tardent à venir. La PNH utilise les moyens du bord, les bandits continuent à augmenter leur territoire et à faire fuir la population.
Le Centre médical Ephata à Nazon a informé qu’il se trouve dans l’obligation de fermer ses portes afin de pouvoir garantir la sécurité de ses patients et du personnel médical.
Aujourd’hui, les déplacés de Solino et de Nazon ont trouvé refuge au local de l’Office de la Protection du Citoyen à Bourdon. En effet, des centaines de personnes, dont des femmes et des enfants en bas âge, qui ont fui Solino, se sont réfugiées au local de l’OPC à Bourdon.
Le quartier de Nazon qui est un pont stratégique entre Haut-Delmas, Lalue, Christ Roi, Bourdon, Pétion-Ville est à limite d’être sous le contrôle des groupes armés. Ces derniers ont renforcé ce 14 novembre leur présence dans ce quartier, obligeant les citoyens à fuir.
L’OPC est à moins de cinq minutes des résidences privées de certains diplomates, de la Primature et de la Villa d’accueil.
Les bandits occupent les zones stratégiques du bas de la ville et poussent directement ou indirectement les déplacés vers Pétion-Ville, Haut-Delmas et les quartiers réputés huppés du pays.
Cette avancée des gangs vers ces quartiers, met en lumière la faiblesse des forces de l’ordre locales pour contenir la violence et l’incapacité de la force multinationale dirigée par le Kenya qui devrait accompagner la Police nationale et protéger les infrastructures clés.
La rédaction