Washington, le 13 juillet 2025 – Le président américain Donald Trump intensifie sa politique étrangère offensive à travers une nouvelle salve de sanctions ciblées, marquant un retour assumé à une diplomatie de pression maximale. Du président cubain aux réseaux criminels transnationaux, en passant par des institutions financières mexicaines, des responsables de l’ONU et des gangs haïtiens, les États-Unis de Trump veulent frapper fort et vite.
Cuba dans le collimateur : Diaz-Canel et ses ministres bannis
À quatre ans jour pour jour des manifestations historiques de juillet 2021 réprimées dans le sang, le Département d’État américain a sanctionné le président cubain Miguel Diaz-Canel, le ministre de la Défense Alvaro Lopez Miera, et celui de l’Intérieur Lazaro Alberto Alvarez Casas. Ils sont accusés de violations graves des droits humains, dont des cas de torture, détentions arbitraires et actes de répression systématique contre les manifestants. Ces responsables ne pourront plus entrer sur le territoire américain. Un hôtel d’État à La Havane a également été ajouté à la liste noire, interdisant toute transaction avec des citoyens américains.
Banques mexicaines ciblées dans la guerre contre le fentanyl
Dans une autre offensive, le Trésor américain, via FinCEN, a sanctionné deux grandes banques mexicaines et une maison de courtage pour blanchiment d’argent au profit de cartels et participation au trafic de précurseurs de fentanyl venus de Chine. Il s’agit des premières sanctions appliquées dans le cadre du FEND Off Fentanyl Act, adoptée récemment par le Congrès pour lutter contre les opioïdes mortels.
Le réseau Foxtrot et l’Iran sous pression
Parallèlement, Washington a désigné le réseau Foxtrot, une organisation criminelle transnationale liée à l’Iran, comme menace sécuritaire majeure. Foxtrot est accusé de trafic de drogue, d’armes et d’actes antisémites en Europe. Le gouvernement américain voit cette opération comme une réponse directe à l’agenda déstabilisateur de Téhéran dans le monde.
Une experte de l’ONU sanctionnée
Dans un geste sans précédent, les États-Unis ont imposé des sanctions à Francesca Albanese, rapporteure spéciale de l’ONU pour les droits humains en Palestine, l’accusant de mener une campagne illégitime contre les États-Unis et Israël auprès de la Cour pénale internationale. Washington dénonce une forme de « guerre juridique » et affirme protéger sa souveraineté et celle de ses alliés.
Haïti : les gangs Viv Ansanm et Gran Grif dans la ligne de mire
C’est l’un des volets les plus remarquables de cette vague de sanctions : pour la première fois, les États-Unis ont réussi à faire inscrire deux gangs haïtiens sur la liste noire du Comité de sanctions de l’ONU. Il s’agit de Viv Ansanm et Gran Grif, qualifiés d’organisations terroristes pour leur implication dans des actes de violence extrême, enlèvements, viols collectifs et attaques contre des institutions publiques. Cette décision, saluée par plusieurs États membres, reflète le leadership affirmé de Washington sur le dossier haïtien. Donald Trump entend ainsi internationnaliser la lutte contre les gangs et justifier une coopération militaire plus musclée en Haïti, notamment à travers la mission kényane en cours.
Une doctrine Trump offensive et multiforme
De l’Amérique latine au Moyen-Orient en passant par les Caraïbes, Donald Trump réactive la stratégie du « maximum pressure », combinant sanctions économiques, mesures diplomatiques et isolements ciblés.
Haïti entre officiellement dans la liste des pays où la politique de sanction américaine vise non plus seulement des individus, mais des structures criminelles nationales, avec un impact potentiel sur la souveraineté haïtienne, les circuits financiers, et les aides internationales.
La rédaction

