Washington, 18 août 2025. Une rencontre cruciale s’est tenue lundi à la Maison-Blanche entre le président américain Donald Trump, le président ukrainien Volodymyr Zelensky et plusieurs dirigeants européens, dans le contexte de la guerre en Ukraine, qui a débuté en février 2022. Cette réunion intervient trois jours après le sommet Trump-Poutine en Alaska, qui avait ouvert la voie à des discussions sur un possible accord de paix.
Zelensky est venu plaider pour une « paix durable » avec des garanties occidentales pour l’Ukraine, insistant sur la nécessité de prévenir toute nouvelle agression russe. Donald Trump, pour sa part, a réaffirmé sa volonté de parvenir rapidement à un accord de paix global, excluant toute adhésion ukrainienne à l’OTAN et la restitution de la Crimée, annexée par la Russie en 2014.
La délégation européenne comprenait Emmanuel Macron (France), Friedrich Merz (Allemagne), Keir Starmer (Royaume-Uni), Giorgia Meloni (Italie), Alexander Stubb (Finlande), Ursula von der Leyen (Commission européenne) et Mark Rutte (OTAN). Avant l’entretien avec Trump, Zelensky a rencontré ces dirigeants pour coordonner leurs positions. Emmanuel Macron a précisé qu’il ne peut y avoir « de discussion sur la sécurité des Européens sans leur présence » et que l’Europe doit défendre ses intérêts tout en soutenant l’Ukraine.
La rencontre a commencé par un entretien bilatéral entre Trump et Zelensky à 13h selon le calendrier de la maison blanche, suivi d’une réunion élargie avec les Européens à 15h. Contrairement à la rencontre tendue de février 2025, cette réunion a été jugée plus constructive, même si de profondes divergences persistent.
Points clés discutés
Paix et sécurité : Zelensky a insisté sur la force comme moyen de contraindre la Russie à la paix, reprenant en partie le slogan de Trump, « la paix par la force ». Trump a proposé un engagement américain dans la sécurité future de l’Ukraine, mais a jugé un cessez-le-feu immédiat inutile.
Territoires occupés : Trump a réaffirmé son opposition à la restitution de la Crimée et à l’adhésion de l’Ukraine à l’OTAN, tandis que Zelensky a rejeté toute concession territoriale sur le Donbass, Kherson et Zaporijjia.
Rôle européen : Les Européens ont insisté sur l’importance d’une « paix juste et durable » qui protège les intérêts de l’Ukraine et du continent. Ursula von der Leyen a salué les garanties proposées par Trump, mais Macron a exprimé des réserves sur leur portée réelle.
Bien que qualifiée de « bonne » par rapport à la rencontre précédente, la réunion n’a pas abouti à des avancées concrètes. Trump a indiqué qu’il poursuivrait les discussions avec Poutine. En Ukraine, la population craint que des décisions prises à Washington puissent se révéler défavorables, surtout après le rapprochement entre Trump et le président russe.
Le sommet se tient dans un climat tendu, marqué par des frappes russes le même jour, faisant au moins 14 morts, dont 7 à Kharkiv. Le rapprochement Trump-Poutine lors du sommet en Alaska a renforcé la visibilité internationale du président russe, suscitant des inquiétudes à Kiev et parmi les alliés occidentaux. Le sommet Trump-Poutine en Alaska s’est tenu trois jours plus tôt, soit le 15 août 2025.
La rencontre du 18 août a permis un dialogue crucial entre Washington, Kiev et les dirigeants européens. Mais les divergences sur la paix, les garanties de sécurité et le futur territorial de l’Ukraine restent marquées. L’Europe tente de préserver ses intérêts stratégiques tout en soutenant fermement l’Ukraine dans un conflit qui se poursuit sur le terrain.
La rédaction
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