Washington, 25 juillet 2025 – Jean Wiltene Eugene, un ressortissant haïtiano-américain âgé de 57 ans et résidant à Key West, en Floride, a été condamné ce jeudi à 30 mois de prison et à une amende de 20 000 dollars pour avoir organisé une opération de contrebande d’armes à feu à destination d’Haïti.
Selon les autorités américaines, M. Eugene a plaidé coupable en avril dernier à une accusation de trafic illégal d’armes, en violation des lois américaines sur le contrôle des exportations. En plus de la peine de prison, le juge fédéral Carl J. Nichols a ordonné une surveillance judiciaire de 24 mois à l’issue de son incarcération.
Des armes dissimulées dans des véhicules
L’enquête du FBI, appuyée par le Bureau of Alcohol, Tobacco, Firearms and Explosives (ATF) et le Département du Commerce, a révélé que Jean Wiltene Eugene avait expédié deux véhicules vers Haïti en 2020 et 2021, en utilisant une entreprise d’exportation basée en Floride. Il avait alors délibérément dissimulé des armes à feu dans les véhicules, entourées de nourriture et d’autres marchandises, pour tromper les autorités douanières.
Bien que les termes du contrat signé avec la compagnie d’expédition interdisaient toute présence d’armes dans les véhicules, Eugene a volontairement violé cet engagement.
Des aveux explicites
Interrogé par les forces de l’ordre, le prévenu a reconnu avoir expédié les armes sans licence d’exportation, une exigence obligatoire en vertu du Export Control Reform Act de 2018. Il a également déclaré avoir acheté neuf armes à feu à son nom en Floride et les avoir expédiées à sa station-service située en Haïti.
Lors de son arrestation le 4 mai 2024 à Key West, il a admis être parfaitement conscient du caractère illégal de ses actes.
Jusqu’à 10 ans de prison possibles
La loi fédérale américaine prévoit jusqu’à 10 ans de prison et 250 000 dollars d’amende pour toute personne reconnue coupable de contrebande d’armes. Bien qu’il ait écopé d’une peine inférieure au maximum légal, la condamnation de Jean Wiltene Eugene constitue un signal clair des autorités américaines face au trafic d’armes vers des zones à risque comme Haïti.
L’affaire a été instruite par la procureure fédérale Kimberly Paschall, l’avocat Beau Barnes du Département de la Sécurité nationale, ainsi que l’ex-procureure Pravallika Palacharla, avec l’appui du Bureau du procureur des États-Unis pour le district sud de la Floride.
La rédaction

